samedi 11 février 2012

Sortir du vortex !



Sortir du vortex ! 

La méthode de la corbeille

Auteur: 
Joël Labruyère

Le vortex de notre enlisement est constitué, entre autre, de deux éléments très lourds: l’accrochage naturel auquel nul ne peut se soustraire tant qu’il transite sur la dimension matérielle à l’aide d’un corps biologique, et l’accrochage culturel dont on peut se déconditionner – si on le veut. Le premier pas pour se reconnecter aux forces de l’univers interne consiste à se détacher de l’imagerie du monde, et en premier lieu à rompre avec le système culturel et ses représentations politiques, religieuses et scientifiques. Il faut jeter tout cela par-dessus bord, comme un dirigeable se débarrasse des sacs de sable pour s’alléger. 

Curieusement, les gens en cheminement spirituel parlent de déconditionnement, mais ils restent soumis à une vision conformiste de la société et du monde. 
Ils croient qu’il est moral de vouloir améliorer l’ordre établi gouverné par les basses hiérarchies. Ils continuent ainsi à promouvoir la culture d’aliénation à laquelle ils prétendent échapper. 
Ils s’identifient toujours à la nationalité, la race, le mode de vie matérialiste et la représentation de l’univers promu par les scientistes et les théologiens. 
On continue à faire tourner la roue, soit en s’y conformant, soit en désirant réformer les choses. On vaque à l’entretien du camp de la mort. 
Un être conscient de la fausseté de la civilisation où il vit actuellement n’émet plus de protestation sur les aberrations de la société car il sait que tout devra être changé. Or, la meilleure façon de changer une situation aberrante, c’est de ne pas la rendre encore plus perverse en l’améliorant. Les humanistes bien pensants améliorent l’enfer. 
La lucidité, c’est de ne plus s’alarmer des risques et périls qui menacent l’espèce humaine en y apportant des solutions boiteuses par bonne conscience ou par ignorance des causes réelles. La lucidité, c’est de rompre radicalement avec la politique et la culture qui entretiennent ces maux. Il faut opérer une dissidence en esprit. 
Prenons un exemple actuel. Au lieu de protester contre la hausse du prix du carburant en incitant à boycotter Esso et Total – tout en se fournissant à d’autres firmes appartenant au même lobby – il vaudrait mieux proposer un plan énergétique absolument autre. 
Après tout, les rois du pétrole sont en droit de vendre leur carburant à prix d’or, puisque c’est le genre de civilisation énergétique qu’ils ont voulu et qu’ils nous imposent de force. Charbonnier est maître chez lui, que cela nous plaise ou non. 
Personnellement, je ne me sens pas responsable des crises déclenchées par les lobbies, et si l’on m’avait demandé mon avis sur l’énergie, je n’aurais jamais songé à forer des puits de pétrole, ni à construire des usines nucléaires. Alors, ce que cet enfer deviendra ne me regarde plus, puisque je n’ai pas la parole quoique j’en supporte l’aberration. Il est ridicule de croire que nous avons le moindre pouvoir sur ce que nous n’avons pas choisi. On proteste et on descend dans la rue, ou bien on exprime sa sainte colère sur l’Internet du Pentagone. 
Laissons-les plutôt s’enfoncer dans leurs problèmes, à moins que nous voulions défendre le pétrole et le nucléaire. 
Cet aveu serait plus cohérent que des gesticulations effarouchées. 
Je me désolidarise du système car s’en préoccuper – compte tenu de ma faiblesse humaine toujours prête à pardonner – c’est collaborer à un crime contre la nature et la vie. 
Il ne faut pas aider les gardiens du camp de la mort lorsque leur système s’effrite et que les miradors commencent à s’écrouler. 
Il est stupide de rafistoler leur système concentrationnaire sous prétexte qu’ils nous y laissent végéter. Mais encore faut-il savoir de quel bord on est? 
Les gens qui veulent réformer ce monde ne connaissent pas le sens de la vie et de la mort. 
Au lieu de se plaindre du traçage du cheptel humain par la micropuce – ce qui est inévitable puisque la machine est lancée – il faudrait plutôt réfléchir à une parade spirituelle. 
Face aux ondes nocives, on préfère mettre des aimants à ses semelles, ce qui évite de penser, acte pénible entre tous. Le commerce des rafistolages alternatifs a un bel avenir. 
Au lieu de se plaindre au sujet de la désinformation et des manipulations, coupons le contact avec les sources d’émission médiatiques polluantes. N’écoutons plus «la voix de son maître» qui cause dans le poste. 
Il y a des années que je n’écoute ni ne lis aucune information sur l’actualité. Quand je dois apprendre quelque chose de remarquable, cela m’arrive d’une façon ou d’une autre. Les dernières photos qui m’ont intéressé remontent à la mort du Commandant Massoud. J’ai achevé là ma carrière de lecteur de reportages. Qu’a-t-on encore besoin de savoir après le meurtre du dernier chef héroïque? Seule tentation nostalgique, les images des années 60, le bon vieux temps. Mais lire un article de journal, non. Ce n’est jamais vrai. Je suis pourtant au courant des faits les plus significatifs sur la plongée de l’espèce humaine dans le gouffre de la barbarie. 
Ils tuent les loups en France, par exemple. Cela donne à réfléchir car je vois se rapprocher mon tour. Si les moutons pouvaient désigner leur prédateur, ce serait plutôt le berger que le loup qui se saisit à l’improviste de la bête faible et déjà condamnée. 
Accorder de l’attention à la propagande sélectionnée par les médias, c’est lui donner du crédit et de la puissance. Suivre l’actualité est déjà un acte de complaisance envers ceux qui font l’actualité; y réagir est de la naïveté car les événements sont déjà décidés sur un plan occulte. 
Il ne faut plus écouter ces cocaïnomanes de la presse qui nous pressent le citron. 
Ne vous tracassez plus pour savoir qui sera président ou pape puisque dans tous les cas c’est cousu de fil blanc: Grande Loge ou Loge Grande? 
Mais si, par sentimentalité, vous voulez perpétuer le système, alors, étonnez-vous, révoltez-vous, manifestez, pétitionnez, rejoignez les «amis des amis de l’Homme qui a vu l’homme qui défend la Nature», et proposez des solutions aussi idéalistes qu’inefficaces… car c’est exactement ce qu’on attend de votre candeur. 
En émettant de bonnes vibrations vers les pourris, vous les endurcissez dans le mal. Vous ne rendez service à personne avec vos bons sentiments mal orientés. 
Pendant qu’on vous occupe ainsi, vous renforcez le système dont vous êtes les collabos. Vous finirez par le rendre acceptable en vous convainquant qu’on peut sauver le monde, alors que vous aurez vendu votre âme pour établir un enfer à visage humain. 

Que faut-il faire pour sortir du vortex? 

D’abord, observons ce que fait la concurrence – pour ne pas dire «l’adversaire» car nommer par son nom le carnassier qui les dévore est insupportable aux ruminants. 
L’élite est organisée en réseaux occultes relayés par des clubs et des loges où l’on maintient les esclaves de la technocratie mondiale sous contrôle. Ils sont organisés depuis des siècles, et ils obéissent à des chefs implacables qui leur procurent des privilèges et un pouvoir sur le genre humain. 
Pendant que ces messieurs se réunissent dans leurs loges pour décider de votre sort, vous batifolez en brandissant le «Livre Jaune», expliquant à votre concierge éberluée le complot des illuminati. 
Et lorsqu’elle prête attention à vos élucubrations sans vous traiter de dingue, vous pensez «les choses évoluent, ma concierge commence à comprendre». 
Et pendant ce temps, vous continuez à rêver, vous ne vous organisez pas. Vous passez d’un complot à l’autre sans chercher à comprendre. Vous zappez. Laxisme, paresse? Vous ne voyez pas que le système politique que vous dénoncez est fondé sur une organisation technocratique militaire où rien n’est laissé au hasard. 
Les journalistes, les banquiers et les stars mangent et couchent ensemble. Ils sont organisés. Pas vous. Vous, vous êtes isolés, donnant votre âme en pâture à l’Internet du Pentagone. 
On vous fait croire que vous représentez une force morale, unis autour de toutes les bonnes causes. Internés sur Internet. 
Quant à elle, l’élite vit dans le monde réel, se côtoie physiquement, travaille et s’amuse ensemble. L’élite est une fraternité qui applique le principe «aime ton prochain». Ils s’entraident, ils se poussent en avant, ils échangent des bons procédés, et ils se mangent aussi selon l’adage «c’est plus drôle avec de la compétition». 
Ils s’amusent beaucoup lorsqu’ils font semblant de se chicaner devant les médias, et ils se moquent de vous pendant que vous les applaudissez. L’élite jouit de tous les plaisirs raffinés pendant que vous êtes devant votre écran, triste masturbateur des bonnes causes. 
Quand bougerez-vous votre derrière plombé? Quand comprendrez-vous qu’il faut s’organiser, se fixer un objectif, un but fort, établir un programme, réunir des forces et passer à l’acte? Quand passerez-vous à la riposte? Même ce mot vous fait peur. 
Alors, si l’on vous parle d’une stratégie de reconquête de l’espace planétaire, vous trouvez que cela «manque d’amour» alors qu’il s’agit de sauver vos âmes. 
Finirez-vous par comprendre la loi de cette jungle où vous servez de canard, ou continuerez-vous à vous bercer de rêves de prolétaires? (Prolétaire signifie «sans pouvoir».) 
Lorsque vous travaillez bénévolement dans l’humanitaire, l’élite vous en sait gré car tout le profit est pour elle. Vous donnez bonne conscience au système. Vous servez de serpillière. 
Désirez-vous réunir des fonds pour des médicaments? C’est très bon pour les labos. Lutter contre la faim dans des régions vampirisées par les lobbies? Excellent pour leur image. Ils vous sponsoriseront et vous pourrez faire carrière dans la bureaucratie humanitaire en vampirisant à votre tour les maudits de la terre. Avec bonne conscience, car «il faut bien faire quelque chose». Il faut construire des hôpitaux pour éponger les ravages de la civilisation matérialiste tout en faisant des profits (la vente continue pendant les travaux et les massacres). 
L’élite vous utilise pour régler les problèmes générés par son avidité. C’est un système machiavélique parfait. Ils font la guerre pour augmenter leur fortune et vous descendez dans la rue pour bêler «la paix, la paix» jusqu’à ce qu’ils vous donnent le prix Nobel. Vous êtes un super gagnant au dîner de cons et vous avez bien mérité le prix. Alors, le trafic d’armes peut continuer, avec votre caution, en attendant qu’un nouveau Don Quichotte se lance à l’assaut des moulins à Rothschild qui tournent dans l’astral en aspirant votre énergie. 
Vous ne voyez pas que celui qui accorde le prix Nobel est le même que celui qui fabrique les armes. On vous le dit et on vous le répète, mais cela n’imprime pas, et dès qu’une nouvelle mère Térésa se lève, vous applaudissez de vos petites menottes. 
Comment des enfants pourraient-ils imaginer que le grand humanitariste est Satan en personne? A sa place, vous agiriez pourtant ainsi. Vous vous montreriez sous le masque de la philanthropie. Vous enduiriez vos pattes griffues avec de la farine. Vous vous présenteriez comme un être de lumière. 
Pourquoi ne vous posez-vous pas la question juste? On vous a dit que la candeur est une vertu, et que ceux qui voient le mal partout sont négatifs. 
Vous voulez être du côté du bien, mais celui-ci n’est que l’envers du mal. 
Vous n’avez pas les bases, vous refusez de les apprendre, et ceux qui vous trompent ont des siècles d’avance. Ils ont pris beaucoup d’avance car ils sont organisés. Et ils ne vous lâcheront pas. 
L’adversaire – disons le «concurrent» car vous n’aimez pas les termes négatifs – est très différent de vous. Il est initié à la «science du bien et du mal». Il peut jouer des deux côtés. Il a deux visages. 
Il vous domine depuis des milliers d’années et vous n’osez pas en prendre conscience par peur de découvrir la vérité sur le monde et sur vous-même. Vous ne voulez ni voir ni savoir. 
Vous pouvez admettre dans un moment de lucidité que ceux qui vous dirigent sont organisés pour vous dominer, mais vous ne pensez pas à vous organiser par vous-mêmes. Lorsqu’une prise de conscience se fait en vous, alors, brûlants du désir de servir, vous rejoignez les organisations préparées à votre intention: politiques, religieuses, culturelles… c’est pathétique. 
Si malgré tout vous êtes un rescapé, vous savez qu’on veut vous désarmer spirituellement avec «l’espoir en un monde meilleur». Vous comprenez que le monde meilleur est une propagande pour tenir votre système énergétique sous tension. Alors, si l’éclair jaillit dans votre esprit, vous attrapez les stupidités sur l’âge d’or pour les jeter aux cabinets avec tous les autres idéaux planétaires. Vous pouvez tout dégager sans complexe. Sans haine ni passion, tranquillement, méthodiquement, sans regret, vous allez vider la grosse corbeille culturelle avec la république, les droits de l’homme, le progrès, la démocratie, la dictature du prolétariat, les trusts, la science, la télé, les dieux de l’Inde, le grand lama et la CIA, le baptême et la circoncision, le comte de Paris ou le prétendant des Bourbon, Jack Lang l’éventreur, sœur Emmanuelle du tube catholique, les satanistes associés, le rap et la coke, l’Europe unie, les Verts, les rouges, le dernier channel à la mode, les faux ovnis du Pentagone, les apparitions mariales, les tours du World Trade Center, le sida, Nietzsche, Saint Augustin, Marylin, les reptiliens de Buckingham, Le Livre Jaune, les prophéties mayas, votre manuel «Vivre sainement en enfer», le Zen du non mental, le yoga du yoyo des gagas, la PNL et les thérapies, Hollywood, les jeux olympiques, le 14 juillet, votre soi-disant négritude, votre soi-disant juiverie, Pol Pot, le Coran, le Grand Larousse, le Code Civil, les œuvres complètes de Freud, Mein Kampf, le Kapital, Libération, Le Monde, Le Figaro, l’Humanité, Elle et Marie-Claire, l’Ordre Mondial à visage humain, l’ONU, l’UNESCO, la Sécu, les OGM garantis biologiques, mille et une horreurs et autant de merveilles… sélectionnez tout et puis d’un clic, videz. C’est magique. Voilà comment on commence à sortir du vortex. 

Sortir de la République 

Ce n’est encore là qu’un début. Trop fastoche, direz-vous? On vous le concède, se débarrasser de tant de détritus et d’objets encombrants n’est pas un sacrifice pénible. 
Mais maintenant, il faut faire un pas de plus. Il faut un acte de conscience si l’on veut se laver de l’affront fait à notre divinité intérieure. 
D’abord, si vous le voulez, occupons-nous de cette chose terrifiante qui a pour nom «carte d’identité nationale». Comme on ne peut pas la détruire au risque d’encourir le courroux de l’autorité fasciste d’occupation, il faut la réduire à ce qu’elle est: un marquage pour le bétail. 
Alors, d’un mouvement de conscience, on l’efface magiquement. La police n’y verra que du feu. La photo et la puce sont encore là. Ils ne verront pas que vous venez de passer dans une autre dimension où il leur sera très difficile de vous identifier. 
Invention de la révolution française, inconnue des civilisations précédentes, la carte d’identité va évoluer naturellement vers la puce de traçage. L’origine d’une chose indique ce qu’elle deviendra. 
La carte d’identité nationale est l’annulation de votre identité céleste. 

Avec la nationalité française, vous abandonnez une lourde entrave intérieure. Ce n’est pas un blasphème puisque cette nationalité est l’invention de «notre grande révolution» comme disait Rothschild, et plus anciennement des rois pillards de la Bretagne, de la Provence et de l’Occitanie (ces Philippe le Bel «qui ont fait la France» avec l’aide de l’Inquisition). 
En abandonnant cette chaîne en conscience, vous quittez à la fois le Grand Orient et la Fille aînée de l’Eglise. Vous faites d’une pierre deux coups. Cet acte magique aura des répercussions stupéfiantes sur votre âme qui s’émancipera à la fois du Vatican et de l’Elysée. Pas mal, pour un début, non? 
Vous échappez symboliquement à la sainte Inquisition et au ministère des finances qui, lui, continuera à vous harceler un peu, mais si vous avez la foi dans votre révolution intérieure, il se créera un espace où il deviendra plus difficile de vous approcher. Vous devenez quasi invisible en abandonnant votre identification avec les autorités terrestres. Vous changez d’obédience existentielle. 
Comme la nature ne connaît pas le vide, votre âme va se trouver naturellement reliée à une autre nationalité, votre véritable identité. Extérieurement, vous continuez à être un bon citoyen français – pâle ou bronzé – mais intérieurement vous commencez à quitter le vortex. 
Il faut savoir ce que l’on veut. Soit vous continuez à vous identifier à votre statut de citoyen européen des Etats-Unis du monde, soit vous sortez du jeu et vous prenez une nouvelle nationalité. Pas besoin de papiers. Surtout pas de papiers! Pas besoin de casier judiciaire ni d’enquête de moralité. Juste un acte de conscience et exit la République maçonnique! 
Vous levez le Saint Siège par la même occasion. Alors, l’Ordre Mondial aura du mal à vous rattraper. 
Après cette seconde phase de déconditionnement conscient, les choses se corsent. Il faut quand même vous en avertir. Les deux phases précédentes, l’abandon de la culture parasitaire et de la nationalité de déportation sont assez faciles à dépasser – quoique pas pour tout le monde. Mais vous pouvez le faire. 

Maintenant, après avoir vidé la corbeille philosophique et culturelle, et après avoir purifié le miroir de notre citoyenneté galactique, il faut faire le grand saut: la conversion de notre humanité en un être céleste. Bon, il y a déjà moins de candidats. Pourtant, ce n’est pas si difficile à comprendre en théorie, quoique malaisé à réaliser pratiquement, convenons-en. 
Il faut laisser tomber le statut d’humain mortel dont on nous a affublés comme un pyjama rayé avec un matricule. 
Imaginez que dans votre jeunesse, vos éducateurs aient été des êtres lumineux, sérieusement préoccupés de l’éveil de votre réelle individualité au lieu de n’avoir pour objectif que votre adaptation à la folie sociale. Prenons ça comme une simple hypothèse de travail car nul d’entre nous n’a reçu une éducation juste. Ces véritables éducateurs auraient mis en avant notre nature spirituelle au lieu de nous faire descendre d’un singe comme l’enseigne la République. Mais puisque le mal est fait et que nous voilà identifiés à ce sac de chair et de sang qu’on appelle le corps, nous pouvons essayer de changer notre façon de voir. Qu’avons-nous à perdre? 
Rien d’autre qu’une image dévalorisante de nous-mêmes. Il est important d’avoir une image gratifiante, céleste de nous-mêmes. 
Il faut que vous sachiez la vérité sur votre origine véritable. Le singe ou la paramécie n’ont rien à voir là-dedans. Si vous mettez de côté la culpabilité, vous verrez que vous êtes une sorte de dieu, certes un peu mal en point dans les conditions actuelles, mais qui, si on lui rafraîchit la mémoire, pourrait ressentir à nouveau le souffle de son être réel. Cela sera d’autant plus facile que vous aurez rejeté l’identification à la culture imposée dans le monde de la déportation. Si vous n’avez pas vidé la corbeille, ça devient beaucoup plus dur à comprendre. Refaites un clic. C’est si bon. 

Quelle nouvelle identité? 

Donc, osez vous prendre pour ce que vous êtes, non un surhomme ou un sous-homme, mais un être d’extraction céleste. Un ange? Pas exactement, car un ange n’est que la fonction qu’il doit accomplir, sans autre choix. Mais si tel est votre désir… 
Homme, ange, dieu, rien de tout cela n’est satisfaisant. A vrai dire, ce ne sont que des mots sur lesquels on a plaqué des images surannées. 
L’humaniste a le culte de l’homme et le spiritualiste a le culte de l’ange. D’autres parlent du dieu, mais il ne faudrait pas exagérer, car un dieu est un être quand même très spécial, capable lorsqu’il tourne mal, de devenir un super démon. 
Nous aussi, nous avons mal tourné, mais nous n’avons pas pour autant acquis la puissance d’un dieu délinquant. Nous serions plutôt d’une race à part, entre l’ange et le dieu. On nous a dit que nous sommes humains, mais cela n’est pas satisfaisant car personne ne peut identifier l’homme réel, à moins de le comparer à l’ange, au dieu ou aux êtres élémentaires de la nature. Faites votre choix. 
Il est donc possible que nous soyons ici-bas pour faire un choix. Que voulons-nous devenir? Avec leur sagesse à trois sous, les sophistes répondent qu’il faut devenir ce que l’on est. Il y a des gens qui se croient malins après avoir dit ça. 
On a parlé du Soi mais c’est tout aussi nébuleux que l’ange, et ceux qui se gargarisent avec cette sagesse doivent reconnaître à l’expérience qu’elle est devenue stérile, par abus de langage. Libération, réalisation, éveil, illumination, etc, sont des mots qui masquent difficilement leur origine hindoue. 
Or, l’Inde n’a pas à se vanter en matière de libération, car le caractère vénérable de sa sagesse n’est plus un critère de vérité dans le présent. 
Laissons au Nouvel Âge les anges, le soi ectoplasmique et les images pieuses de l’astral, et si toute cette camelote n’a pas disparu lors du vidage de la corbeille, il faut refaire un clic. 

On ne nous a pas laissé le choix de mettre un nom sur notre véritable nature. 
Si nous ne sommes pas un «humain, trop humain», ni un ange fonctionnaire, ni un dieu ou un démon, et encore moins un ectoplasme en forme de «maître ascensionné», que sommes-nous? 

Originellement, notre prototype est vraisemblablement une forme énergétique parfaite dont notre corps physique évoque la stature. Ce corps éthérique devait avoir une apparence splendide telle une forme humaine divinisée. Selon la forme corporelle, nous faisons donc le choix d’être cet être immortel. 
Selon la conscience qui délimite un champ autour de nous, nous sommes une sphère translucide où l’univers se reflète, c’est la véritable «Merkabah» – le vaisseau de lumière. 
Il y a donc deux choses dans notre anatomie spirituelle: la forme éthérique corporelle du conducteur et le vaisseau spirituel qui est le véhicule. C’est à peu près ainsi qu’on peut synthétiser les descriptions traditionnelles qui nous ont été léguées, tout en permettant à notre imagination créatrice de les reformuler dans le présent vivant. 
J’ai fait le pari de vouloir être ce que je ressens de plus réel et de plus noble, compte tenu de mes tendances profondes qui ne sont pas angéliques, et ne rêvons pas, qui ne sont pas celles d’un titan. C’est pourquoi, je crois avoir compris que l’imagerie elfique, déformée par les mythes anglo-saxons, est la plus proche de ma forme essentielle et de mon caractère authentique. 
La forme elfique – le corps d’énergie éthérique – est la forme humaine archétypale. L’elfe n’est ni un ange ni un dieu. Il n’est pas de la terre ni du monde des dieux auxquels il peut à l’occasion rendre des services. L’elfe est ce qu’il est, bon avec les bons, mais il sait se montrer implacable envers ses ennemis et ceux qui attentent à la liberté de ses frères. L’elfe chante des poèmes mais il sait aussi manier les armes. Il est proche du preux chevalier. 
C’est pourquoi il me plaît, et si je dois choisir une race, je veux être de cette espèce elfique. En examinant ce choix, je découvre que cela correspond à mon type spirituel le plus profond. Je comprends toutefois fort bien que certains préfèrent devenir des anges, mais je ne crois pas que cela soit inscrit dans notre programme, compte tenu des expériences extrêmes que nous devons traverser ici-bas et qui nous marqueront pour toujours. On objectera, pour la défense du genre humain, pourquoi ne pas devenir des hommes divinisés? C’est à chacun de voir. On nous a dit que Dieu a décidé pour nous de toute éternité, mais je n’en crois plus rien. L’usage du libre arbitre qui nous a fait chuter dans la condensation, nous donne aussi le choix de notre retour vers la dimension sublime de notre désir spirituel le plus fondamental. 
Durant ma traversée de la dimension terrestre, je m’écarte beaucoup du genre humain, ou d’une partie du genre humain dans laquelle je ne reconnais aucune qualité idéale, ni courage, ni noblesse d’âme, ni aspiration supérieure, ni générosité, ni esprit d’aventure galactique, ni désir de l’absolu, ni respect pour les êtres, ni esprit de combat contre les démons, ni volonté de créer du neuf, ni attirance pour les cimes… Je ne vois rien d’excitant dans le genre humain ordinaire. Et si j’émets l’idée de m’en séparer, on me prend pour un fou. Va pour cette folie. 
Dans ce genre humain narcissique où je suis physiquement incarné, je ne vois que faiblesse, lâcheté, trahison, névrose sécuritaire, sensiblerie d’un côté et cruelle insensibilité à la souffrance animale de l’autre, passion pour les amusements futiles, frénésie pour les activités fonctionnelles et mécaniques, croyances en des dieux inférieurs, soumission aux autorités, servilité, pratiques magiques égotiques, prières veules, recherche de l’intérêt personnel, passivité, viandisme, toxicomanie, pornographie, rêves idéologiques, internationalisme (régression dans la termitière), jugement étroit, injustice, fausse tolérance, humanitarisme athée, ressentiment camouflé par des grands mots comme «amour inconditionnel», peur, religiosité, superstition, désir de domination, masochisme, cruauté, nombrilisme, matérialisme, médiumnité passive, perversité, esprit analytique destructeur de la vie, pédophilie, prostitution, sodomie, culte de la célébrité, idéaux planétaires bornés, argent, avarice, attachement à la terre de la déportation, désir d’immortalité dans la matière, alcoolisme, psychologisme, théologie, stupéfaction, narcose, mensonge, scientisme, nouille-âgisme, fascination, divination, contrôle, mathématiques… et restons-en là. 
Comment peut-on vouloir appartenir à cette espèce alors que le vent du large d’une ère nouvelle nous apporte un parfum d’infini et de gloire? 
Quant aux humains (qui se croient tels), nous leur tendrons la main jusqu’à la dernière limite en prenant garde qu’ils ne nous tirent en arrière par la menace et les sentiments. Nous les connaissons bien puisque nous portons aussi leurs tares. Mais il vient un temps où cela suffit. Nul n’est obligé de se conformer éternellement à la bassesse du genre inhumain, ce vieil ennemi de la liberté, et qui aspire à la sécurité du robot. Il faut sortir du vortex. 


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