Cette lumière en nous, la vraie méditation.
« Il faut être à soi-même sa propre lumière. Cette lumière est la seule et unique loi : il n’en existe pas d’autre. Toutes les autres lois émanent de la pensée, et sont donc fragmentaires et contradictoires.
Etre à soi-même sa propre lumière, c’est refuser de suivre la lumière d’un autre, si raisonnable, si logique, si exceptionnel, si convaincant soit- il. Vous ne pouvez pas être votre propre lumière si vous êtes plongé dans les ténèbres de l’autorité, des dogmes, des conclusions hâtives.
La morale n’est pas une émanation de la pensée, ni l’effet des pressions exercées par le milieu ambiant, elle ne relève ni du passé ni des traditions. La morale est enfant de l’amour, et l’amour n’est ni le désir ni le plaisir. La jouissance, sensuelle ou sexuelle, n’est pas l’amour.
Etre à soi-même sa propre lumière : là est la vraie liberté - et cette liberté n’est pas une abstraction, elle n’est pas le fruit de la pensée. Etre authentiquement libre, c’est être affranchi de toute dépendance, de tout attachement, de toute soif d’expérience.
Etre à soi-même sa propre lumière, c’est s’être dégagé des structures mêmes de la pensée. Au sein de cette lumière, il n’y a place que pour l’agir, de sorte que jamais l’action ne peut être contradictoire. La contradiction n’existe que quand la lumière est dissociée de l’action, lorsqu’il y a clivage entre l’acteur et l’action. Tout idéal, tout principe n’est qu’un processus stérile, et il ne peut coexister avec cette lumière - l’un est négation de l’autre.
Que l’observateur soit là, et cette lumière, cet amour sont aussitôt exclus. La structure même de l’observateur est l’œuvre de la pensée, qui n’est jamais neuve, jamais libre. Le « comment », le système, la pratique n’ont aucun intérêt.
Seule compte la perception lucide, qui se confond avec l’action. »
Chapitre : Une nouvelle conscience. Editions Stock. 2000. (Pages 8 et 9)
Il s’avère très difficile d’être vous-même
« Il s’avère très difficile d’être vous-même ; si vous êtes tant soit peu éveillé, vous connaissez la souffrance. Vous vous noyez alors dans votre travail, votre croyance, dans vos méditations et idéaux fantastiques.
Et vous voilà au seuil de la vieillesse et de la tombe si vous n’êtes déjà mort intérieurement.
Ecarter toutes ces choses, leurs contradictions et leur souffrance croissante pour n’être rien, serait l’attitude la plus naturelle, la plus intelligente. Mais avant de n’être rien, il faut avoir déterré toutes ces choses cachées, pour les exposer et les comprendre.
Pour comprendre ces désirs et ces contraintes cachés, il faudra en avoir une conscience sans choix, comme pour la mort ; alors dans le pur acte de voir, elles se faneront et vous serez sans souffrance, et par là vous ne serez rien. »
Carnets - Editions du Rocher.
Dans la découverte de la vérité, il n’existe ni maître ni élève, ni avancés ni débutants.
« La vraie humilité ne fait pas de différence entre supérieurs et inférieurs, entre maîtres et élèves. Tant que la conscience distingue entre maître et élève, aucune connaissance n’est possible. Dans la découverte de la vérité, il n’existe ni maître ni élève, ni avancés ni débutants.
La vérité est découverte intérieure de ce qui est, d’un instant à l’autre, sans le poids de ce qui était et dont l’effet se prolonge peut-être encore dans le présent. »
Commentaires sur la vie, Tome I
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