Paul-Valmir-Léon Valade-Gabel, dit Léon Valade, né à Bordeaux le 7 mai 1841 et mort à Paris le 18 juin 1883, est un poète et auteur dramatique français.
Réminiscence
Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
- Ni savants, ni rêveurs, n'ont deviné comment -
Va dans un coin de l'âme éveiller brusquement
Le parfum d'une fleur autrefois respirée.
Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M'avait tout embaumé l'âme... Chère adorée
Qui t'envolas si tôt, l'oubli vint lentement !
Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l'air qu'un hasard souffle aux musiciens.
D'un soir déjà lointain je reconnais les fièvres
Et mon cœur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.
- Ni savants, ni rêveurs, n'ont deviné comment -
Va dans un coin de l'âme éveiller brusquement
Le parfum d'une fleur autrefois respirée.
Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M'avait tout embaumé l'âme... Chère adorée
Qui t'envolas si tôt, l'oubli vint lentement !
Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l'air qu'un hasard souffle aux musiciens.
D'un soir déjà lointain je reconnais les fièvres
Et mon cœur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.
Léonise Valois
Léonise Valois (pseudonyme Atala-Amanda) (11 octobre 1868 à Vaudreuil dans la province de Québec au Canada - 1936) est une femme de lettres.
Réminiscence
Te souviens-tu des jours d’antan
Te souviens-tu des clairs de lune
Qui caressaient mon cœur d'enfant
Moins doux que ta prunelle brune ?
Te souviens-tu des clairs de lune
Qui caressaient mon cœur d'enfant
Moins doux que ta prunelle brune ?
Que n'es-tu resté mon soleil
J'étais l'étoile de ta vie...
À ceux dont le rêve est pareil
Notre bonheur eut fait envie
J'étais l'étoile de ta vie...
À ceux dont le rêve est pareil
Notre bonheur eut fait envie
J'allais doucement à ton bras
Dans les sentiers de la pénombre
Sans effort tu te souviendras
De nos années au léger nombre
Dans les sentiers de la pénombre
Sans effort tu te souviendras
De nos années au léger nombre
Ô la splendeur de nos vingt ans
Dont cet âge est tout un poème,
Une auréole de printemps
Nimbe nos fronts d'un diadème.
Dont cet âge est tout un poème,
Une auréole de printemps
Nimbe nos fronts d'un diadème.
Nos cœurs sont de petits oiseaux
Qui chantent la belle nature,
Nos yeux sont de joyeux ruisseaux
Qui reflètent notre âme pure.
Qui chantent la belle nature,
Nos yeux sont de joyeux ruisseaux
Qui reflètent notre âme pure.
Joie éphémère ! astre divin !
Ta lumière éclaire quand même
Toute la longueur du chemin
Par le cher souvenir qu'on aime.
Ta lumière éclaire quand même
Toute la longueur du chemin
Par le cher souvenir qu'on aime.
L'on est parti, chacun son bord,
Tout en gardant au fond de l'âme,
Parmi les épaves du sort,
L'image de sa prime flamme.
Tout en gardant au fond de l'âme,
Parmi les épaves du sort,
L'image de sa prime flamme.
À la rencontre on se sourit.
Un beau salut si sympathique
À l'un, à l'autre, tout bas dit
Son sentiment mélancolique.
Un beau salut si sympathique
À l'un, à l'autre, tout bas dit
Son sentiment mélancolique.
Peut-être qu'on s'aime toujours
Sans vouloir trahir sa pensée
N'est pas une chose insensée.
Qu'un jour le cœur s'entrouvre un peu,
Qu'un petit frisson le secoue,
Soudain jaillit le tendre aveu
Et le fil alors se renoue...
Qu'un petit frisson le secoue,
Soudain jaillit le tendre aveu
Et le fil alors se renoue...
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