Gabrielle
Carmi – « Le temps hors du temps »
Née après 1920 dans une île du Pacifique où son père, appartenant à une grande famille israélite, du combat Venaissin, était en poste, Gabrielle Carmi rentra en France, à Vincennes en bordure du bois, profitant de la nature et des animaux qui vivaient dans le bois.
Sa mère décédée alors qu’elle n’avait que 5 ans, elle en ressentit de la solitude et du chagrin, ce qui l’amena à s’intérioriser, ne trouvant son salut que dans la musique. Ensuite elle fit des études, se maria et eut des enfants….
Voici ce que Gabrielle Carmi nous dit à propos d’elle :
« J’ai eu la chance
d’être baignée, dès mon enfance, dans une atmosphère spirituelle. Ensuite, la
pratique de la méditation m’a permis d’être de plus en plus perméable aux
mondes qui nous entourent, plus réceptive. Je me suis donc préparée sans la
savoir à l’expérience que j’allais vivre. Je ne me crois pas spécialement
choisie pour « révéler une vérité.
Je ne suis pas médium, je suis seulement un être qui se pense équilibré et qui a vécu une expérience avec honnêteté et rigueur. »
Je ne suis pas médium, je suis seulement un être qui se pense équilibré et qui a vécu une expérience avec honnêteté et rigueur. »
En
1952, Gabrielle Carmi, qui était juge dans un tribunal pour enfants et ancienne
résistante, acheta avec son mari une maison en ruine dans le village d’Hermé
près de Provins ;
étrangement séduite par cette vieille maison en ruine, elle décide de s'y
installer. C'est alors que commence une succession de rêves précis et détaillés
qui la mettent en contact avec un chevalier de l'Ordre des Templiers. Cet
ancien croisé devient son "guide" dans un hallucinant voyage au cœur
du moyen âge. Gabrielle Carmi revit ainsi la vie de l'ordre, ses relations avec
les alchimistes et les kabbalistes. A la suite de cette expérience, l'auteur se
livre à des recherches approfondies sur l'au-delà de la mort et nous fait part
de ses découvertes. Ce livre est une évocation saisissante du passé tout autant
qu'un témoignage humain passionnant.
Les voies de
l’occulte
« Avant toute chose, je dois dire que je suis
convaincue que ce serait une erreur de tenter d’entraîner dans l’étude des
sujets occultes ceux qui n’ont pas assez de force en eux, car ils risqueraient
de perdre leur paix et leur équilibre habituels sans aucun bénéfice.
Mais il est
certain que si un être dont la vie extérieure semble enviable n’y trouve pas sa
satisfaction intérieure, c’est qu’inconsciemment il a besoin d’autre chose. Il
se sent attiré par la voie occulte, et sent confusément qu’il ne trouvera son
épanouissement que dans cette voie.
Cela n’implique pas le rejet de sa religion, mais il
en aura au contraire une meilleure compréhension. Il découvrira dans ses
croyances un sens profond, et s’apercevra qu’il ne les voyait jusque-là que
superficiellement. Plusieurs voies permettent d’aborder ces études.
Pour ma part, c’est la méditation qui m’a conduite à
en choisir une qui peut convenir aux personnes ayant le même tempérament que
moi. Mais tant de voies différentes sont possibles que ce serait une faute de
notre part de prétendre que la nôtre est la meilleure.
La première certitude que j’ai éprouvée est
qu’il est nécessaire pour tous que la voie de l’intuition se développe.
C’est elle qui fait comprendre les chemins de
l’occulte et nous fait acquérir les moyens et la force de marcher seuls.
Personne ne peut ni, à mon sens, ne doit se substituer à un autre. Mais il est
bon d’éveiller celui qui cherche, de l’encourager, de l’aider et de le soutenir
moralement dans la voie qu’il aura choisie.
Que
cherchons-nous tous ?
Découvrir la vérité à travers laquelle nous
admettrons nos problèmes ! A ce moment-là, nous accepterons notre vie sans
révolte. Nous aurons trouvé l’expression clé notre moi profond, et bien des
choses qui nous tracassaient, nous rendaient malheureux, nous apparaîtront
comme secondaires.
Nous ne chercherons plus le bonheur à l’extérieur,
mais en nous-mêmes.
Certaines
formes restrictives empêchent notre pensée de s’exprimer librement, de
s’épanouir. Il me semble que ce qui est important dans la vie, c’est d’essayer
de ne pas cristalliser les pensées ou gestes du passé qui nous limiteraient
dans notre recherche. La nature est en évolution perpétuelle ; soyons
consciemment comme elle. Que notre vie intérieure s’en ressente, et nous
vivrons en êtres pensants plutôt qu’en une coque matérielle, à ce moment-là
nous réaliserons notre propre vérité qui, à nos yeux, aura plus de valeur que
celle que d’autres voudraient nous indiquer, voire même nous imposer.
Certaines personnes éprouveront de la difficulté à
aider ceux qui ont choisi une voie différente de la leur.
Mais notre devoir dans la vie n’est-il pas de servir
? Il faut apprendre à harmoniser en nous notre corps, nos émotions et notre
intelligence.
C’est la «recherche de l’unité», qui nous
fera découvrir notre propre vérité.
Cela demande un réel effort sur soi-même ; nous
devons rejeter nos préjugés, nos superstitions, notre facilité à obéir à la
«lettre» plutôt qu’à l’«esprit», et nous libérer sans énervement de la trame
des petits faits de l’existence journalière. C’est par ces petites choses que
les grandes sont bâties. Nous aurons certes des périodes de déception, de
découragement, mais, aussi, quelle joie à chaque lueur nouvelle !
La voie est dure, elle demande un contrôle
permanent de soi-même, de sa pensée.
Sur ce chemin, chacun de nous peut faire des péchés
qui n’engagent que lui, ce que j’appellerai le péché personnel. Cependant, je
pense que beaucoup plus grave est le péché que nous commettons et qui engage
notre prochain. Je veux dire que, si par notre attitude, nous faisons naître en
notre prochain de mauvaises pensées pouvant même aller jusqu’à lui faire
commettre un acte répréhensible, nous porterons plus que lui la responsabilité
de son péché, car nous en aurons été l’instigateur. Il en supportera les
conséquences morales et physiques.
Vous pouvez avoir un jour un sincère repentir en
vous rendant compte de l’étendue du mal que vous avez fait, qui est le plus
souvent irréparable. Je crois qu’aucune absolution ne lavera votre âme de votre
faute. Mais, si la «victime» est allée assez loin sur la voie de la sagesse, et
qu’elle vous pardonne du fond du cœur, totalement, alors elle effacera la faute
de votre âme. C’est ce que je crois être la «rémission» du péché fait par la
conscience de l’homme. C’est, bien entendu, une conviction toute personnelle. »
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