La porte étroite
« Le libre arbitre, en tant que faculté de s’autodéterminer, est accordé à l’homme en contre partie de l’individualisation de son âme. C’est ce pouvoir qui doit lui permettre de gérer le lien karmique dans ses réincarnations en application de la loi de causalité, ayant pour but la rétribution des actes, en bien et en mal. Selon ce principe, chacun récolte ce qu’il a semé et endosse donc la responsabilité de sa conduite, en toute situation.
Il faut savoir que l’être incarné est confronté à deux types de situations données ; celles qui sont obligatoires et celles qui sont librement consenties.
En effet, avant de venir en incarnation, l’entité a défini un parcours sur terre avec des épreuves programmées qui constituent un contrat de vie. Cela est effacé de sa mémoire dés son incarnation, laissant parfois l’individu désemparé devant la manifestation de telle ou telle épreuve. Ce décalage, entre les prévisions de l’entité et les réactions réelles de l’être de chair, peut provoquer des maladies physiques ou psychiques, voire des suicides.
En dehors de ces situations rendues obligatoires, l’homme tout au long de sa vie est appelé à prendre des décisions qui l’engagent et dont les choix contribuent à l’élaboration de son karma ordinaire. En fin de course, l’être sera jugé sur la qualité de sa conduite, à la fois dans le respect des épreuves imposées et l’intégrité des choix effectués à titre facultatif
C’est là la grande différence avec la notion de moi groupe des règnes précédents, minéral, végétal et animal qui sont tous régis par une âme collective qui leur évite toute prise de décision personnelle ; ils ne font qu’appliquer les consignes de l’instinct de conservation pour vivre et survivre. Le fait que l’homme soit doté de ce pouvoir lui ouvre les portes d’une autre voie, au-delà du karma, est dont le but suprême consiste justement à pouvoir s’en affranchir.
Cette voie est longue, étroite et difficile, mais c’est une voie royale qui autorise à celui qui l’emprunte l’espoir de se libérer de l’amnésie imposée à la naissance, qui occulte en lui toutes les conditions de réalisation de son destin personnel et spirituel. Elle consiste à se focaliser sur une recherche propre portant sur la compréhension de cette règle du jeu, en identifiant pour ce faire progressivement diverses étapes de son incarnation. Et, si la démarche est profonde et sincère, des réponses sont données peu à peu aux questions posées qui permettent de lever des voiles et d’y voir plus clair dans la réalisation de son dessein personnel. On retrouve ici l’application de l’adage : « Frappez et l’on vous ouvrira ; questionnez et l’on vous répondra. »
Peu d’hommes sont conscients, à l’heure actuelle, de l’existence de cette voie d’exception, et parmi ceux qui le sont, rares sont ceux qui tentent l’expérience de ce cheminement et arrivent à le mener à son terme. La porte est étroite ; il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus, et ceci est la stricte application du principe de l’initiation qui repose essentiellement sur la volonté et le mérite, le dépassement de soi et l’adhésion à des valeurs qui, de prime abord, nous dépassent.
La qualité l’emporte sur la quantité, la rareté en faisant le prix. La culture des valeurs primordiales, dont le souvenir persiste dans la morale et l’éthique prônées par les sages et les philosophes antiques, revendiquées dans les commandements de la plupart des religions, en constitue une condition sine qua non. Il faut vivre, non pas comme on veut, mais comme il le faut, pour pouvoir entrer sur ce chemin. L’un de vos grands maîtres a démontré dans son enseignement ce qu’était la voie, la vie et la vérité en ce bas monde ; il vous appartient de vous en souvenir et de le prendre en compte, sur le plan symbolique s’entend. »
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