samedi 15 septembre 2012

Ainsi parlait Marie-Madeleine Davy




"La vocation des hommes nouveaux, sera d'être voués
au “sanctuaire de l'homme intérieur."

« Qui se perd se trouve.  Qui perd tout trouve !  »

Marie-Madeleine Davy est une historienne et philosophe française, née à Saint-Mandé le 13 septembre 1903 et morte le 1er novembre 19992 à Saint-Clémentin dans les Deux-Sèvres.
Marie-Magdeleine Davy, docteur en philosophie et en théologie, a eu une vie de chercheur universitaire au CNRS, où comme spécialiste du latin médiéval, elle a traduit les textes des mystiques du douzième siècle et publié sur la symbolique romane.
En tant que conférencière à l'Alliance française, elle a voyagé et séjourné dans le monde entier, principalement en Amérique du sud, Inde, Japon ... Elle a publié plus de quarante livres et d'une centaine d'articles.

Puis à l'âge de la retraite, elle a eu une seconde vie de conférencière parlant de la vie intérieure et développant les principaux thèmes de la spiritualité et de la mystique avec une éloquence remarquable.

Sa parole troublante a communiqué son éveil à bien des auditeurs qui en gardent une mémoire impérissable.


« Devant la crise qui ébranle métaphysiques, religions et valeurs,
le désert intérieur n’est pas un refuge et n’offre aucun abri :
il invite aux métamorphoses.
.
L'homme est appelé à se débarrasser de son plomb, de sa finitude, de son pseudo-savoir, de ses fausses croyances, des superstitions auxquelles il a prêté foi.
Tout doit être revu, purifié.

L'homme séduit par le "dedans"  poursuit inexorablement sa route en sachant que le passage par la solitude, voire l'isolement, précède la communion.
 Qu'il devra cheminer seul avant de rencontrer ses frères, se libérer des fausses notions dont il a été parfois imbibé et pétri pendant son adolescence et sa jeunesse.
 Il lui faut devenir un homme neuf, choisissant une nouveauté de vie.
 .

 … L’homme traverse son propre désert pour découvrir son fond mystérieux
 dont la beauté le remplit d’allégresse.
 Il oublie les perturbations de son long et périlleux voyage
 pour ne retenir que la jubilation qui l’envahit dès qu’il découvre sa propre source.
 Il comprend que le désert n’est rien d’autre que le passage par la mort donnant accès à une nouvelle naissance. »

"La vocation des hommes nouveaux - dont l'ère s'annonce et a déjà commencé - sera d'être voués au sanctuaire de l'homme intérieur. La nouveauté est que ce
" sanctuaire " ne sera plus fréquenté par une très faible minorité choisissant le désert extérieur comme lieu d'élection, mais par un grand nombre vivant parmi la foule tout en se tenant dans le sanctuaire du dedans."
 .
Marie-Madeleine Davy
"Le désert intérieur"

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