"La vocation des hommes nouveaux, sera d'être voués
au “sanctuaire de l'homme intérieur."
« Qui se perd se trouve. Qui
perd tout trouve ! »
Marie-Madeleine Davy est une historienne et philosophe
française, née à Saint-Mandé le 13 septembre 1903 et morte le 1er novembre 19992 à Saint-Clémentin dans les Deux-Sèvres.
Marie-Magdeleine Davy, docteur en philosophie et en théologie, a eu une
vie de chercheur universitaire au CNRS, où comme spécialiste du latin médiéval,
elle a traduit les textes des mystiques du douzième siècle et publié sur la
symbolique romane.
En tant que conférencière à l'Alliance française, elle a voyagé et séjourné
dans le monde entier, principalement en Amérique du sud, Inde, Japon ... Elle a
publié plus de quarante livres et d'une centaine d'articles.
Puis à l'âge de la retraite, elle a eu une seconde vie de conférencière
parlant de la vie intérieure et développant les principaux thèmes de la
spiritualité et de la mystique avec une éloquence remarquable.
Sa parole troublante a communiqué son éveil à bien des auditeurs qui en
gardent une mémoire impérissable.
« Devant la crise qui ébranle
métaphysiques, religions et valeurs,
le désert intérieur n’est pas un
refuge et n’offre aucun abri :
il invite aux métamorphoses.
.
L'homme est appelé à se débarrasser de
son plomb, de sa finitude, de son pseudo-savoir, de ses fausses croyances, des
superstitions auxquelles il a prêté foi.
Tout doit être revu, purifié.
L'homme séduit par le
"dedans" poursuit
inexorablement sa route en sachant que le passage par la solitude, voire
l'isolement, précède la communion.
Qu'il devra cheminer seul avant de rencontrer
ses frères, se libérer des fausses notions dont il a été parfois imbibé et
pétri pendant son adolescence et sa jeunesse.
Il lui faut devenir un homme neuf, choisissant
une nouveauté de vie.
.
… L’homme traverse son propre désert pour
découvrir son fond mystérieux
dont la beauté le remplit d’allégresse.
Il oublie les perturbations de son long et
périlleux voyage
pour ne retenir que la jubilation qui
l’envahit dès qu’il découvre sa propre source.
Il comprend que le désert n’est rien d’autre
que le passage par la mort donnant accès à une nouvelle naissance. »
"La vocation des hommes nouveaux
- dont l'ère s'annonce et a déjà commencé - sera d'être voués au sanctuaire de
l'homme intérieur. La nouveauté est que ce
" sanctuaire " ne sera plus
fréquenté par une très faible minorité choisissant le désert extérieur comme
lieu d'élection, mais par un grand nombre vivant parmi la foule tout en se
tenant dans le sanctuaire du dedans."
.
Marie-Madeleine Davy
"Le désert
intérieur"
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