samedi 22 septembre 2012

Ainsi parlait Satprem




Satprem, de son vrai nom Bernard Enginger, né à Paris le 30 octobre 1923 et mort le 9 avril 2007, est un écrivain français proche d’Aurobindo Ghose et Mirra Alfassa.


"Du jour où tu regardes avec des yeux vrais, il n’est pas une seule chose au monde qui ne soit pleine de sens et n’apporte son message -pas une. C’est comme si tout se liguait pour nous obliger à comprendre ».

« Le Destin n’est pas fait pour nous écraser ni pour nous punir,...il est fait pour nous contraindre à grandir... "

(Par le corps de la terre)


Le supramental

Le Supramental, c’est la conscience qui est au cœur de la matière.
Je sais avec une certitude absolue que le Supramental est une vérité, et que son avènement est inévitable par la nature même des choses.

La suprême aventure de l'homme 

Je me fichais de " Dieu " ou quoi que ce soit, j’étais aussi antireligieux que possible, mais je voulais le " ça " de mon être, qui est comme la suprême possibilité et la suprême aventure de l’homme.

La spiritualité     

Si " spirituel " il y avait, je voulais le toucher dans mon corps, dans chaque seconde de ma vie.

L’espèce nouvelle
        
J’ai promené mon feu jusqu’à ce qu’il m’amène à la porte de l’Autre Chose : l’aventure de l’espèce nouvelle qui est vraiment l’aventure de l’homme-pas-encore.

La matière
        
Nous ne connaissons rien, ni de l’esprit, ni de la matière surtout. Nous connaîtrons et vivrons la Matière vraiment lorsque nous aurons découvert ce qu’elle est vraiment, dans notre corps, c’est-à-dire quand nous serons vraiment sortis de la prison mentale du faux petit homme que nous sommes, pour émerger dans la Matière directe, telle qu’elle est, sans revêtement mental et sans électronique de remplacement.
La vraie raison du pourquoi l’on est dans cette peau : pas la raison " spirituelle ", la raison matérielle. Et au bout du compte, on s’apercevra peut-être que l’Esprit, c’est la Matière même. Il faut expérimenter. Il faut voir. Il n’y a rien à croire, il y a tout à voir.

Le mystère de la matière
        
Les savants eux-mêmes ne savent pas très bien ce qu’est la matière. Nous sommes une matière revêtue de toutes sortes de couches minérales, végétales, animales, mentales surtout. La matière est quelque chose qui est caché là-dessous. Ce n’est pas ce que nous voyons ni ce que nos instruments peuvent voir, qui sont seulement le prolongement de notre propre intellect. La matière, c’est le grand mystère, c’est le premier et le dernier de tous les mystères.

Les couches de conscience
        
Non plus monter mais descendre, descendre vers cette matière, c’est-à-dire, traverser toutes les couches de consciences et d’habitudes, qui revêtent ce quelque chose de primordial qui est la matière vraie. Aurobindo et Mère ont trouvé toutes ces couches, et tout au fond, une autre conscience, une conscience cellulaire.

L’espèce nouvelle        

Voilà la matière de l’espèce nouvelle… Le premier levier a toujours été dans la matière; c’est elle qui doit opérer sa propre transformation, la matière pure, non recouverte de toutes les couches qui ont servi à l’enfermer, à la limiter, à l’individualiser, à la solidifier.

La naissance de la conscience nouvelle
        
 C’est ce que nous sommes en train de vivre : pas seulement la démolition de l’ancien, mais quelque chose de très nouveau qui est en train de naître, une conscience nouvelle traversant les débris des vieilles structures. Cela se traduit par toutes sortes d’aberrations : des drogues, des Églises, des sectes… Une perception nouvelle essaie de frayer son chemin. Tout le monde attend autre chose, sous une forme ou sous une autre.

Le feu du besoin
        
Il faut un feu de besoin, quelque part dans le cœur. Le besoin a toujours été la clé, partout et toujours. On ne devient que selon son besoin. Quand une espèce est en train de mourir, il faut un autre oxygène, quelque chose d’autre qui fera qu’elle survivra… Il s’agit d’un besoin d’être, besoin d’une réalité concrète au milieu de la ruée des choses, d’une permanence légère au milieu de leur épaisseur, d’une lumière douce au milieu de l’obscurité… Ce besoin est un feu qui nettoie, purifie.

L’Amour
        
On peut l’appeler l’Amour, ou de plusieurs autres façons. C’est quelque chose qui brûle. Dès qu’on met les qualificatifs dessus, ça s’humanise, ça devient mental ou affectif, alors que c’est beaucoup plus essentiel que tout cela.

Le divin au fond de soi
        
Il n’est pas nécessaire de rencontrer un maître, ni qui que ce soit. Il n’y a qu’à promener dans sa vie son besoin d’être, son feu d’être. Ce besoin, c’est le gourou en personne, c’est le Divin au fond de soi, c’est la Lumière même au fond de soi-même. Qu’a-t-on besoin d’aller écouter la bonne parole de celui-ci ou de celui-là?

Le chemin du besoin d'être  

Si la fleur pousse et s’épanouit, c’est qu’elle cherche le soleil; c’est aussi simple que ça. Si l’on cherche des billets de banque ou de la philosophie, on aura des billets de banque ou de la philosophie, et c’est tout. Mais si l’on a réellement besoin d’ÊTRE, au milieu de cette marée gluante de conscience obscurcie, alors, quelque chose s’allume dedans et ça, c’est le Chemin.

L’évolution

         L’évolution, c’est celle de la matière et de la conscience dans la matière. Erreur de croire que l’homme est le suprême échelon de l’évolution.

La mue terrestre

         C’est ce qui est en train de se préparer, une " terre nouvelle ". Mais pour qu’une terre nouvelle se fasse, il faut évidemment que la vieille terre change de peau. Nous assistons à cette mue.

Satprem

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