Maurice Magre
Maurice Magre (2 mars 1877 à Toulouse - 11 décembre 1941 à Nice) fut un poète, un écrivain et un dramaturge français. Il fut un défenseur ardent de l'Occitanie, et contribua grandement à faire connaître le martyr des Cathares du XIIIe siècle. En ce qui concerne ses romans historiques sur le catharisme, Maurice Magre s'inscrit surtout dans la lignée de l'historien Napoléon Peyrat, dans le sens où l'auteur préfère souvent les légendes et l'épopée romanesque à la vérité historique.
Il composa ses premiers poèmes à l'âge de 14 ans. Ses premiers recueils de vers furent publiés en 1895. A partir de 1898, il fait publier à Paris successivement quatre recueils de poésies.
Durant la première partie de sa vie, il mena une vie de bohème et de débauche et devint même opiomane. Il expérimenta toutes les jouissances, rechercha toutes les extases. Malgré une réputation sulfureuse, il devint cependant un auteur célèbre et apprécié. A l'occasion de la parution d'un de ses livres en 1924, Le Figaro écrit : « Magre est un anarchiste, un individualiste, un sadique, un opiomane. Il a tous les défauts, c'est un très grand écrivain. Il faut lire son œuvre ».
Dans la seconde partie de sa vie, il s'intéresse à l'ésotérisme et mène une quête spirituelle, mais ne cesse pas pour autant de publier de nombreux ouvrages comme en témoigne la liste de ces œuvres.
En 1919, il découvrit La Doctrine Secrète, l'œuvre majeure de Mme Blavatsky, la co-fondatrice de la Société théosophique.
En 1935, bien qu'il fut malade, il entreprit un voyage vers les Indes afin de rencontrer Sri Aurobindo dans son ashram de Pondichéry.
Il fonda le 26 juillet 1937, avec Francis Rolt-Wheeler, la « Société des Amis de Montségur et du Saint-Graal ». Il repose au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse où l'on peut voir sa tombe.
« La connaissance de la mort est la plus grande sagesse de la vie… J’ai goûté un bonheur sans fin à sentir mon âme s’élargir, à voir les étoiles mille fois plus nombreuses qu’avant et la multiplication des systèmes solaires dans des espaces qu’il me sera donné de traverser.
Je dois tout cela à la connaissance de la mort. »
« Car tout est certitude, les légendes sont vraies, plus vraies que l’histoire (…)
Car c’est grâce aux sages, aux frères initiés, aux talismans, aux coupes magiques, aux signes symboliques, aux enchanteurs barbus, que naît cette ardeur, de nature magique, qui nous fait parvenir un jour dans la région où le ciel n’a plus d’étoiles parce qu’on fait partie de sa lumière et où l’âme est enfin paisible, parce qu’elle a trouvé le salut. »
« Derrière ce que je croyais être un monde vrai, j’entrevoyais un autre monde, un double plus subtil et plus beau…
Je devais revenir à l’âge de cinq ans, apprendre à lire dans l’alphabet de l’âme, essayer de déchiffrer le livre magnifique de la mort. »
« Je sais qu’autour de moi se déroule la féérie du monde spirituel, où s’élaborent les causes les causes du monde matériel, où la beauté est permanente, où l’amour est l’élément essentiel dans lequel tout se meut. »
« L’état normal de l’être, quand il s’est débarrassé de la peur, du désir de l’appétit de possession, est un état de joie béatifique, d’allégresse extasiée. Ce sont les sollicitations des sens et celles de la partie inférieure de l’intelligence qui troublent cet état et rendent l’homme si prodigieusement apte à souffrir. »
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