Plotin
Plotin (205 - 270 après J.-C.) était un philosophe romain de l'Antiquité tardive. Il fut le fondateur d'un courant philosophique appelé « néoplatonisme », qui influença de manière profonde la philosophie occidentale. Il installa son école à Rome, en 246, et son premier disciple fut Amelius. Sa relecture des dialogues de Platon fut une source d'inspiration importante pour la pensée chrétienne, en pleine formation à l'époque. L'intégralité de ses écrits a été publiée, par un autre disciple fidèle, Porphyre de Tyr, dans les Ennéades.
La pensée de Plotin est originale en ce qu'elle approfondit la réflexion de Platon et d'Aristote sur la nature de l'Intelligence. Pour Plotin, l'univers est composé de trois réalités fondamentales : l'Un, l'Intelligence et l'Âme. L'homme qui fait partie du monde sensible doit, par l'introspection, remonter de l'Âme à l'Intelligence, puis de l'Intelligence à l'Un et accomplir ainsi une union mystique avec le dieu par excellence.
"Chaque âme devient ce qu’elle contemple."
"Celui qui apprend qui il est, saura aussi d’où il vient."
« La grandeur d'âme, c'est le dédain des choses d'ici-bas. »
« Mourir, c'est changer de corps comme l'acteur change d'habit. »
« Nous sommes beaux quand nous nous connaissons et laids quand nous nous ignorons. »
"Tous ensemble nous sommes les êtres, donc à nous tous, nous ne faisons qu’un.
Mais nous ignorons cette unité, parce que nous regardons hors de l’être dont nous dépendons.
Nous sommes tous comme une tête à plusieurs visages tournés vers le dehors, tandis qu’elle se termine vers le dedans par un sommet unique."
"Dieu n’est extérieur à aucun être ;
il est en tous les êtres mais ils ne le savent pas.
Ils fuient loin de lui ou plutôt loin d’eux-mêmes."
« Le courage consiste à ne pas craindre la mort. Or, comme la mort est la séparation de l'âme d'avec le corps, cette séparation ne saurait effrayer celui qui aime à être seul. »
"La sensation se termine en imagination, et quand la première n'est plus, l'objet de la vision reste dans la seconde."
"N'allons pas prendre le temps en dehors de l'Âme, pas plus que l'éternité en dehors de l'être; il n'accompagne pas l'Âme ... il se manifeste en elle et il lui est uni comme l'éternité à l'être intelligible."
« Jamais un œil ne verrait le soleil sans être devenu semblable au soleil, ni une âme ne verrait le beau sans être belle. Que tout être devienne donc d'abord divin et beau, s'il veut contempler Dieu et le Beau. »
« Ne cesse pas de sculpter ta propre statue jusqu'à ce que l'éclat divin de la vertu se manifeste. »
« Comment peut-on voir cette beauté de l'âme bonne ? Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d'une statue qui doit devenir belle ; il enlève une partie, il gratte, il polit, il essuie jusqu'à ce qu'il dégage de belles lignes dans le marbre ; comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue, jusqu'à ce que l'éclat divin de la vertu se manifeste, jusqu'à ce que tu voies la tempérance siégeant sur un trône sacré. Es-tu devenu cela ? Est-ce que tu vois cela ? Est-ce que tu as avec toi-même un commerce pur, sans aucun obstacle à ton unification, sans que rien d'autre soit mélangé intérieurement avec toi-même ? Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables qui peut diminuer ou augmenter indéfiniment de grandeur, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu'elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n'as pas plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois. »
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