lundi 15 février 2010

Ainsi parlait F. Hegel




Georg Wilhelm Friedrich Hegel

Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand. Son œuvre, postérieure à celle de Kant, est l'une des plus représentatives de l'Idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine.

Hegel enseigne la philosophie sous la forme d'un système de tous les savoirs suivant une logique dialectique. Le système est présenté comme une « phénoménologie de l'esprit » puis comme une « encyclopédie des sciences philosophiques », titres de deux de ses ouvrages, et englobe l'ensemble des domaines philosophiques, dont la métaphysique et l'ontologie, la philosophie de l'art et de la religion, la philosophie de l'histoire, la philosophie morale et politique ou la philosophie du droit.

La conscience de soi

« L'esprit est pensant :
 il prend pour objet ce qui est, et le pense tel qu'il est. »

« L'homme n'est rien d'autre que la série de ses actes. »

« Parce qu'il est esprit, l'homme a une double existence. »
 
 
« Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et
d'une seule façon, tandis que l'homme, parce qu'il est esprit, a
une double existence; il existe d'une part au même titre que les
choses de la nature, mais d'autre part il existe aussi pour soi, il
se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit que
par cette activité qui constitue un être pour soi.
Cette conscience de soi, l'homme l'acquiert de deux manières: Primo,
théoriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-même pour prendre
conscience de tous les mouvements, replis et penchants du cœur
humain et d'une façon générale se contempler, se représenter ce que
la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaître
exclusivement aussi bien dans ce qu'il tire de son propre fond que
dans les données qu'il reçoit de l'extérieur.

Dans la conscience d'objet, la conscience est un rapport du sujet à
un objet extérieur. Sentir, désirer, vouloir, juger sont autant d'opérations
qui mettent la conscience en relation avec autre chose qu'elle-même. Mais la
conscience peut aussi se prendre elle-même comme objet, se détourner du
monde pour ne prêter attention qu'à se qui se passe en elle : sentiment,
désir, émotion, idée. Dans ce cas, le sujet ne se contente pas d'aimer,
d'haïr, de désirer, d'être ému, il sait en outre qu'il aime, hait,
désire..., il introduit du recul par rapport à ce qu'il éprouve.
La conscience est un être témoin de sa propre existence et qui en a
l'intuition directe, l'immédiate expérience. Dans l'acte de conscience, je
me donne l'être à moi-même : je ne puis dire "moi" ou "je" que par cet acte
même.
La conscience de soi, loin d'être un acte spontané est retour
réflexif sur soi. Elle présente donc cette ambigüité d'être à la fois unité
immédiate du "je pense" et sa réflexion dédoublante. Toute la difficulté
consiste à comprendre comment le moi peut se percevoir lui-même, c'est à
dire introduire une différence de réflexion sans créer d'altérité. »

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