Georg Wilhelm Friedrich Hegel
Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand. Son œuvre, postérieure à celle de Kant, est l'une des plus représentatives de l'Idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine.
Hegel enseigne la philosophie sous la forme d'un système de tous les savoirs suivant une logique dialectique. Le système est présenté comme une « phénoménologie de l'esprit » puis comme une « encyclopédie des sciences philosophiques », titres de deux de ses ouvrages, et englobe l'ensemble des domaines philosophiques, dont la métaphysique et l'ontologie, la philosophie de l'art et de la religion, la philosophie de l'histoire, la philosophie morale et politique ou la philosophie du droit.
La conscience de soi
« L'esprit est pensant :
il prend pour objet ce qui est, et le pense tel qu'il est. »
« L'homme n'est rien d'autre que la série de ses actes. »
« Parce qu'il est esprit, l'homme a une double existence. »
« Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement etd'une seule façon, tandis que l'homme, parce qu'il est esprit, aune double existence; il existe d'une part au même titre que leschoses de la nature, mais d'autre part il existe aussi pour soi, ilse contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est esprit quepar cette activité qui constitue un être pour soi.Cette conscience de soi, l'homme l'acquiert de deux manières: Primo,théoriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-même pour prendreconscience de tous les mouvements, replis et penchants du cœurhumain et d'une façon générale se contempler, se représenter ce quela pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaîtreexclusivement aussi bien dans ce qu'il tire de son propre fond quedans les données qu'il reçoit de l'extérieur.Dans la conscience d'objet, la conscience est un rapport du sujet àun objet extérieur. Sentir, désirer, vouloir, juger sont autant d'opérationsqui mettent la conscience en relation avec autre chose qu'elle-même. Mais laconscience peut aussi se prendre elle-même comme objet, se détourner dumonde pour ne prêter attention qu'à se qui se passe en elle : sentiment,désir, émotion, idée. Dans ce cas, le sujet ne se contente pas d'aimer,d'haïr, de désirer, d'être ému, il sait en outre qu'il aime, hait,désire..., il introduit du recul par rapport à ce qu'il éprouve.La conscience est un être témoin de sa propre existence et qui en al'intuition directe, l'immédiate expérience. Dans l'acte de conscience, jeme donne l'être à moi-même : je ne puis dire "moi" ou "je" que par cet actemême.La conscience de soi, loin d'être un acte spontané est retourréflexif sur soi. Elle présente donc cette ambigüité d'être à la fois unitéimmédiate du "je pense" et sa réflexion dédoublante. Toute la difficultéconsiste à comprendre comment le moi peut se percevoir lui-même, c'est àdire introduire une différence de réflexion sans créer d'altérité. »
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