Pline le Jeune (en latin Caius Plinius Caecilius Secundus) est un écrivain et homme politique romain né en 61, à Côme, dans le nord de la péninsule italienne et mort, vers 114, sûrement dans la région de Bithynie.
Il vécut ainsi sous les règnes de cinq empereurs successifs : Vespasien, Titus, Domitien, Nerva et Trajan.
L’illustre Pline l'Ancien était son oncle paternel ; à la mort de son père, il prit Pline le Jeune sous sa protection, surveilla son éducation et même l’adopta par testament juste avant sa mort, survenue en 79, lors de l’éruption du Vésuve.
Après une éducation à Côme, puis à Rome, auprès de Quintilien notamment, il devint avocat et entra dans l’ordre sénatorial. Sa carrière est alors favorisée par de puissants protecteurs.
Histoire de fantôme
« Il y avait à Athènes une maison vaste mais de mauvaise réputation et hantée. Dans le silence de la nuit, on y entendait le son de fer et le bruit de chaînes, d'abord lointain, ensuite de plus en plus proche. Bientôt apparaissait un spectre, vieillard rempli de maigreur et de saleté, la barbe hirsute, les cheveux hérissés. Il portait des chaînes aux pieds et des fers aux mains et il les secouait. De là, pour les habitants des nuits affreuses et angoissées se passaient sans dormir dans la crainte. La maladie suivait les veilles, et la crainte s'accroissant, la mort arrivait. C'est pourquoi la maison abandonnée et condamnée à la solitude était laissée tout entière à ce fantôme. Cependant il y avait un écriteau soit pour la louer soit pour la vendre à quelqu'un qui ignorait une telle situation.
Le philosophe Athédonore vint à Athènes, lut l'affiche, s'enquit du prix et sa modicité le mit en méfiance; s'étant renseigné, il est mis au courant de tout et malgré cela, ou mieux à cause de cela, il loue cette maison. Quand il commença à faire nuit, il ordonne que soit étendu pour lui un lit sur le devant de la maison, il réclame de petites tablettes, un stylet et de la lumière; il ordonne aux siens de se retirer à l'autre bout de la demeure et lui, il applique son esprit, ses yeux et ses mains à écrire pour que son esprit vide ne s'imagine des bruits de fantômes et de vaines craintes. Au début, comme partout ailleurs, le silence de la nuit; ensuite des fers sont entrechoqués, des chaînes se heurtent. Athénodore ne lève pas les yeux, n'abandonne pas son stylet, mais il fixe son attention et le met en avant (l'oppose) à ses oreilles. Alors le bruit augmente, s'avance et déjà il l'entend sur le seuil et déjà à l'intérieur.
Il se retourne, reconnaît l'apparition qu'on lui avait dépeinte. Elle se tenait debout et faisait un signe comme si il voulait appeler. Athénodore par contre lui signifie de la main d'attendre un peu et de nouveau se penche sur son stylet et ses tablettes. L'apparition fait retentir ses chaînes au-dessus de la tête de l'écrivain. Mais il regarde de nouveau (l'apparition) faisant les mêmes signes qu'auparavant et ne s'attardant plus, il emporte la lumière et le suit. Il allait d'un pas lent comme s'il était alourdi par les chaînes. Après qu'il soit parvenu dans la cours de la maison, tout à coup évanoui, il abandonne son compagnon.
Abandonné, Athénodore amasse les herbes et les feuilles et les place comme signe pour l'endroit. Le lendemain il se rend auprès des magistrats et demande qu'on creuse cet endroit. On y trouve des os enserrés par des chaînes. Rassemblés publiquement, ils sont enterrés, la maison, une fois les mânes enterrés selon les rites, ne fut plus hantée. »
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