vendredi 28 mai 2010

Seth parle : A propos des cycles de sommeil et de l’alimentation




Jane Roberts - Seth parle :

A propos des cycles de sommeil et de l’alimentation

Séance 532, Mercredi 27 mai 1970.

(21h24.) Bonsoir.

("Bonsoir, Seth")

La quantité de sommeil dont les gens ont besoin varie énormément, et aucune pilule ne permettra jamais de se passer entièrement du sommeil, car un travail capital s’accomplit dans cet état. Mais le sommeil serait plus efficace s’il était réparti sur deux périodes au lieu d’une seule.

Deux cycles de trois heures de sommeil suffisent amplement si l’on se donne, avant de s’endormir, des suggestions adéquates pour assurer au corps une récupération complète. La plupart du temps, dormir dix heures de suite est contre-productif. Une si longue période de sommeil entraîne une léthargie aussi bien physique que mentale. L’esprit est resté trop longtemps loin du corps et la flexibilité musculaire s’en ressent.

(La dictée de Jane est plutôt rapide, jusqu’à la fin de la séance.)

De même que plusieurs collations légères sont préférables à trois repas par jour, de courtes siestes sont plus efficaces qu’une longue période de sommeil. Ce système présenterait d’autres avantages. Le moi conscient se souviendrait mieux de ses aventures dans le monde du rêve, et celles-ci viendraient progressivement enrichir la totalité de l’expérience perçue par l’égo.

Avec des périodes de sommeil plus courtes et plus fréquentes, votre conscience atteindrait des sommets de concentration plus élevés, et votre activité aussi bien physique que psychique serait régénérée plus régulièrement. Il n’y aurait pas cette division radicale entre les différentes zones, ou niveaux, du moi, ce qui entraînerait une meilleure utilisation des nutriments et une meilleure gestion de l’énergie. La conscience, telle que vous la connaissez, serait également plus souple et plus mobile.

Cela n’entraînerait pas un manque de clarté ou de focalisation de la conscience. L’impression de clivage entre le moi qui dort et le moi réveillé résulte en partie de cette division radicale entre leurs fonctions - les deux moi étant séparés, avec une certaine durée attribuée à l’un et une durée plus importante à l’autre. C’est votre façon d’utiliser le temps qui les maintient séparés.

(21h36) Au départ, votre vie consciente suivait le cycle de la lumière solaire. Avec l’éclairage artificiel, cela n’a plus vraiment de raison d’être. Or, pour l’instant, vous ne tirez pas pleinement parti des opportunités nées de votre technologie. Il ne s’agit pas, bien sûr, de dormir toute la journée et de travailler la nuit ; cela ne ferait qu’inverser les habitudes actuelles. En revanche, il serait beaucoup plus efficace de diviser autrement la période de vingt-quatre heures.

Toutes sortes de variations seraient préférables au système actuel. Dans l’idéal, vous dormiriez cinq heures d’affilée et vous en tireriez le bénéfice maximal ; le sommeil qui s’y ajoute n’apporte pas grand-chose. Ceux qui ont besoin de davantage de sommeil peuvent faire une sieste de deux heures. Pour d’autres, quatre heures de sommeil accompagnées de deux siestes seraient idéales. Lorsqu’on lui donne les suggestions adéquates, le corps peut récupérer dans la moitié du temps qui est à présent accordé au sommeil. De toute façon, il est beaucoup plus vivifiant et bien pus efficace de maintenir le corps physique actif pendant une période d’environ huit à dix heures.

Vous avez donné à votre conscience certaines habitudes qui ne lui sont pas forcément naturelles, et qui augmentent le sentiment d’aliénation entre le moi réveillé et le moi qui rêve. D’une certaine manière, vous stupéfiez votre corps à force de suggestions, si bien qu’il croit devoir dormir pendant un certain nombre d’heures sans interruption. Les animaux dorment lorsqu’ils sont fatigués, et se réveillent de manière beaucoup plus naturelle.

Vous vous souviendrez mieux de vos expériences subjectives et vous seriez en meilleure santé si vous changiez vos habitudes de sommeil. Six à huit heures en tout suffiraient, avec un programme de sieste adéquat. Et même ceux qui croient avoir besoin de dormir beaucoup plus verraient que ce n’est pas le cas si leur temps de sommeil était fractionné. Tout leur système en bénéficierait, sur le plan physique aussi bien que mental ou psychique.

Les divisions à l’intérieur du moi seraient moins importantes ; le travail mental et physique serait facilité, et le corps régénéré plus régulièrement. Pour l’instant, il doit souvent attendre - parfois pendant seize heures - quel que soit l’état dans lequel il se trouve. Pour des raisons liées aux processus chimiques qui se produisent pendant le rêve, la santé du corps s’en trouverait améliorée ; ce programme spécifique serait également bénéfique pour les schizophrènes, et pour tous ceux qui sont dépressifs ou mentalement instables.

(21h52) Votre sens du temps serait aussi moins rigide ; les capacités créatrices seraient renforcées ; le grand problème de l’insomnie, qui concerne tant de gens, serait largement vaincu - car ce qu’ils craignent, au fond, c’est souvent la longue période pendant laquelle leur conscience, telle qu’ils la conçoivent, semble éteinte.

Des collations ou des repas très légers seraient pris au réveil. Cette façon de dormir et de se nourrir résoudrait un grand nombre de difficultés métaboliques ; elle favoriserait également le développement des facultés spirituelles et psychiques. Pour diverses raisons, l’activité physique a sur le corps un effet différent selon qu’elle est pratiquée le jour ou la nuit ; et dans l’idéal les deux sont nécessaires.

A certaines moments de la nuit, les ions négatifs de l’air sont beaucoup plus nombreux, ou puissants, que pendant la journée ; et dans ces moments-là l’activité physique, en particulier la promenade ou toute activité d’extérieur, est très profitable pour la santé.

Or les instants qui précèdent l’aube sont souvent un moment critique pour les grands malades. La conscience a été loin du corps pendant si longtemps qu’elle éprouve des difficultés à reprendre en charge les mécanismes corporels déficients. Donner des somnifères aux patients pour qu’ils dorment toute la nuit, comme on le fait d’ordinaire dans les hôpitaux, est donc une pratique néfaste. Dans bien des cas, assumer de nouveau les mécanismes défaillants est un effort trop important pour la conscience qui revient au corps.

Qui plus est, ces médicaments font souvent obstacle à des cycles de rêves qui aident le corps à se rétablir ; et la conscience s’en trouve sérieusement désorientée. Certaines des divisions entre les différentes parties du moi ne sont donc pas inéluctables ; elles résultent seulement de la coutume et de la commodité.

Dans des périodes plus anciennes, avant même l’apparition de l’électricité, le sommeil n’était pas constitué d’une longue période nocturne ininterrompue, car les lieux où l’on dormait ne présentaient pas le même degré de sécurité. L’homme des cavernes, par exemple, montait la garde tout en dormant et demeurait attentif aux prédateurs. Les aspects mystérieux de la nuit naturelle en extérieur le maintenaient partiellement en alerte. Il se réveillait souvent pour surveiller son abri et les alentours.

(22h04) Au lieu de dormir pendant une longue période ininterrompue comme vous le faites, il dormait par phases de deux ou trois heures réparties sur toute la période d’obscurité, du crépuscule à l’aube, en alternance avec des phases où il était tout à fait réveillé et plein d’activité. Il se glissait aussi à l’extérieur pour chercher à manger, quand il espérait que les prédateurs qu’il craignait étaient endormis.

Tout cela avait pour résultat une mobilité de la conscience qui garantissait effectivement sa survie physique ; il se souvenait des intuitions qui lui étaient apparues en rêve et pouvait les mettre à profit lorsqu’il était réveillé.

Or de nombreuses maladies sont tout simplement dues à la division que vous pratiquez - à cette longue période d’inactivité corporelle, à cette période de focalisation ininterrompue soit dans le rêve, soit dans l’état de veille.

Maintenant, vous pouvez faire une pause.

(22h10. La transe de Jane a été profonde et son débit rapide. Elle se souvient pourtant d’une partie du matériau, ce qui est inhabituel. Elle n’a fait aucune lecture sur le sommeil ces temps-ci. "Tout ça me dépasse complètement, dit-elle, je n’ai jamais eu d’idées de ce genre, en tout cas consciemment." Reprise de la même manière à 22h22.)

J’aborde ici ces sujets parce que changer vos habitudes de cette manière entraînerait une meilleure compréhension de la nature du moi. Si les parties internes de la personnalité en rapport avec le rêve vous semblent si étranges, ce n’est pas seulement à cause de leur différence fondamentale de focalisation ; c’est aussi parce que vous consacrez à ces différentes zones du moi des périodes clairement opposées d’un cycle de vingt-quatre heures.

Vous les séparez autant que possible. Et du coup vous séparez nettement vos facultés de création intuitives, psychiques, de vos capacités de fonctionnement physique, objectif. Peu importe le nombre d’heures de sommeil dont vous pensez avoir besoin. Vous irez mieux en dormant sur des périodes plus courtes, et vous aurez besoin de moins de sommeil. Le bloc de sommeil le plus important doit se situer la nuit ; mais encore une fois, le sommeil perd son efficacité au bout de six à huit heures, et toutes sortes d’inconvénients se manifestent après six à huit heures d’inactivité physique.

Il y aurait un meilleur fonctionnement des minéraux, des hormones, et en particulier de la glande surrénale, avec les périodes d’activité alternées dont je parle. L’usure du corps serait minimisée, alors que les pouvoirs de régénération fonctionneraient à plein régime. Les différents métabolismes, qu’ils soient rapides ou lents, en tireraient également profit.

Les centres psychiques seraient activés plus fréquemment et la personnalité globale en serait renforcée. Il en résulterait une mobilité et une souplesse de la conscience qui permettraient une meilleure concentration - et les niveaux de fatigue resteraient toujours en dessous du seuil critique. Cela aurait pour effet un meilleur équilibre, aussi bien sur le plan physique que mental.

Ce genre d’horaire pourrait être facilement adopté. Ceux qui travaillent aux heures ouvrables américaines pourraient faire une nuit de quatre à six heures, selon les variations individuelles, et un somme après un repas pris en fin d’après-midi. Je veux qu’il soit clair, en tout cas, que tout ce qui vient s’ajouter à une période continue de six à huit heures de sommeil joue contre vous ; et qu’une période de dix heures de sommeil, par exemple, peut être absolument contre-productive. D’ailleurs, quand vous dormez si longtemps, vous vous réveillez souvent non pas reposé mais vidé d’énergie : vous avez négligé la boutique.

Si vous ne comprenez pas que votre conscience quitte vraiment votre corps pendant les périodes de sommeil, ce que je viens de dire n’aura pas de sens pour vous. Certes, votre conscience revient de temps en temps pour vérifier le mécanisme physique, et la simple conscience des atomes et des cellules - la conscience des corps - l’accompagne toujours, si bien qu’il n’est pas vacant. Mais les parties profondément créatrices du moi le quittent réellement pendant de longues périodes.

(22h39.) Certaines comportement vraiment névrotiques résultent de vos habitudes de sommeil actuelles. D’une certaine façon, le somnambulisme aussi. La conscience veut retourner au corps, mais on l’a hypnotisée avec l’idée que le corps ne doit pas se réveiller. L’énergie nerveuse en surplus se met aux commandes et pousse les muscles à l’activité, parce que le corps se sait inactif depuis trop longtemps, il sait qu’il court le risque de fortes crampes musculaires.

Il en va de même pour vos habitudes alimentaires. Tour à tour, vous gavez puis vous affamez vos tissus. Cela a un effet sur la nature de votre conscience, sur votre capacité de concentration et votre créativité. Avec vos habitudes de sommeil, vous affamez littéralement votre corps la nuit, vous accélérez son vieillissement en lui refusant toute nourriture pendant de si longues heures. Tout cela se répercute sur la nature de votre conscience, et sur sa force.

Votre consommation de nourriture devrait être répartie sur vingt-quatre heures, et non pas seulement sur les heures de veille. En modifiant votre rythme de sommeil comme je le suggère, vous vous nourririez pendant la nuit et vous mangeriez beaucoup moins à "l’heure des repas". De petites quantités de nourriture prises plus fréquemment vous seraient beaucoup plus bénéfiques que vos pratiques actuelles, sur le plan physique, aussi bien que mental ou psychique.

Changer votre rythme de sommeil entraînerait automatiquement un changement de rythme dans votre alimentation. Cela vous permettrait de découvrir que vous êtes un tout beaucoup plus cohérent que vous ne l’imaginez à présent. Vous vous rendriez compte, par exemple, que vous êtes spontanément télépathes et extralucides ; et vous n’auriez plus le sentiment qu’il existe une séparation profonde entre le moi du rêve et le moi réveillé. Ce sentiment d’aliénation s’évanouirait largement.

Votre plaisir face à la nature serait également décuplé car, en règle générale, vous ne connaissez pas la nature la nuit. Vous pourriez tirer meilleur parti de la connaissance intuitive qui apparaît dans les rêves, et votre humeur ne serait plus sujette aux larges variations qu’elle connaît à présent. Vous vous sentiriez beaucoup plus à l’abri, beaucoup plus en sécurité dans toutes les sphères d’existence.

Les problèmes de sénilité seraient diminués, car l’organisme ne serait pas privé de stimuli pendant de si longues périodes. Grâce à cette souplesse accrue, la conscience connaîtrait mieux son propre sentiment de joie.

Vous pouvez faire une pause. (Soudain plus fort.) Et si vous n’essayez pas, comment pouvez-vous espérer que d’autres le fassent ?

(En plaisantant : "Je ne sais pas.")

Vos périodes de travail créatif seraient plus efficaces et plus productives si vous suiviez ces conseils.

(On va voir ce qu’on peut faire")

22h53. La transe de Jane a de nouveau été profonde et son débit rapide, ce qui laisse ma main presque engourdie. Cette pause s’avère être la fin de la prise de notes pour cette séance.

A présent, pour la deuxième fois ces temps-ci, Seth et moi cédons au plaisir d’une conversation sans prise de notes. Il m’explique en détail comment modifier mes habitudes de sommeil pour améliorer ma peinture. La conversation terminée, je regrette de ne pas l’avoir notée car elle contenait de nombreuses informations applicables à la plupart des gens. Jane termine la soirée en disant qu’elle n’était "même pas d’humeur pour une séance, ce soir".

Depuis cette séance - nous sommes le 1er juin au moment où je tape ces notes - Jane et moi avons un peu essayé de modifier les rythmes de sommeil, et les idées de Seth nous semblent tout à fait réalisables. Après une nuit de sommeil plus courte, nous n’avons aucune difficulté à nous réveiller, alertes et en forme. Nous y ajoutons une ou deux périodes de repos pendant la journée. Ce système nous apporte une acuité inhabituelle et nous fait apprécier davantage toutes nos activités.

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