lundi 31 mai 2010

Morceaux choisis - Jean Klein




Jean KLEIN

Le silence

" Tant que vous ne savez pas ce qu'est réellement le silence, vous ne vous sentez pas en sécurité dans cet arrêt où ne se trouve pas de place pour l'ego. Celui-ci existe en rapport avec une situation et est toujours poussé à s'approprier quelque chose. Mais si vous êtes conscient qu'il est indispensable de lâcher prise, si vous ne voulez plus imaginer tout le temps, vous laisserez les choses venir naturellement à vous et vous serez libre. Évidemment, à ce moment-là, le « vous » a disparu, il reste uniquement la liberté. "
" L'exemple, si souvent utilisé dans le Vedanta, du serpent et de la corde, d'un côté se réfère au monde et, de l'autre, à la réalité ultime. Le serpent représente le monde des objets où nous rencontrons les personnalités, les pensées, et l'affectivité. La corde symbolise la réalité ultime, le silence de la conscience. Une fois que nous cessons de prendre la corde pour le serpent, l'idée du serpent disparaît et nous voyons la corde pour ce qu'elle est réellement. Il est parfaitement naturel que l'erreur perde sa substance et se dissipe quand la vérité devient évidente. Étant donné qu'une pensée fait partie intégrante de l'illusion, il lui est impossible de nous révéler la réalité ultime. Le « fait d'être », la toute présence, qui est la source de toute expérience, est au delà de la dualité expérimentateur/expérimenté. Quand l'accent se trouve sur la conscience et non sur la pensée ou sur la perception, nous entrons progressivement dans une détente profonde, à la fois sur le plan neuromusculaire et sur le plan mental. "
Extrait de « Insondable Silence »

L'acceptation - Le corps

Le corps est un véhicule auquel vous ne devez pas vous identifier.

Accepter veut dire accueillir chaque fait, chaque perception qui vous vient.

Accepter entraîne l'harmonisation de la pensée. Accepter la situation harmonise la situation. Accepter est libre de volonté, accepter est absolument actif, alerte. C'est actif-passif.

Accepter, c'est lorsque vous dites "Je ne sais pas..."

Une acceptation réelle est un lâcher prise, un abandon, une attente, mais une attente sans attente.

Ce que fondamentalement vous êtes ne peut jamais être conçu, ne peut jamais être imaginé.

Ainsi dans la méditation, nous ne sommes rien d'autre qu'ouverture, nous sommes un total, un global "je ne sais pas" en étant connaissance.

Le cœur est intemporel. C'est seulement là qu'il y a présence, être-connaissance.

L'enseignement véritable est un non-enseignement, car en vérité il n'y a rien à enseigner. Ce que vous cherchez vous l'êtes fondamentalement.

Ce corps possède une mémoire organique de son état parfait de détente et de liberté.

Le corps est une expression de l'écoute, une expression du silence, une expression de la conscience ; il a sa patrie, sa potentialité dans la conscience, dans l'écoute. En un certain sens, c'est une boussole, il vous ramène à votre vraie nature.

L'approche corporelle vous conduit à un état de bien être et de clarté, de transparence qui vous permet d'être accessible à la compréhension ultime. Comme la pensée et le corps sont interdépendants, la disponibilité et la légèreté du corps jouent un rôle dans la compréhension.

Accepter organiquement la maladie et vivre avec elle est la seule façon de la soigner. En acceptant la maladie, vous ne l'alimentez plus. Vous devez l'aimer, c'est tout. Quand vous l'aimez vraiment, vous trouvez un moyen de l'affronter.

Soyez affranchi de vous-même et vous découvrirez la liberté chez autrui, et autrui n'existera plus, seul l'amour existera.

Extrait de « Transmettre la lumière »

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