vendredi 12 février 2010

Ainsi parlait Edouard Salim Michael


Edouard Salim Michael

Edouard Salim Michaël est né en Angleterre, à Manchester en 1921 et mort près de Nice en 2006. Compositeur de musique symphonique, il est également l’auteur d’ouvrages sur la spiritualité et la méditation. Il se regarde comme bouddhiste, cependant son enseignement étant basé sur son expérience directe, il n’hésite pas à citer des mystiques chrétiens, hindous ou soufis.


"L'être humain est appelé à un éveil intérieur particulier par lequel seul il pourra appréhender le sens de son existence et connaître, de son vivant, par une expérience directe, la Source mystérieuse d'où il a émergé et dans laquelle il sera inexorablement réabsorbé lorsqu'il quittera cette forme d'existence. Mais cet éveil exige de lui des efforts spécifiques qui lui permettront de comprendre l'étrange absence à lui-même ou sommeil diurne dans lequel il passe d'ordinaire sa vie entière sans le savoir."

«S’éveiller, une question de vie ou de mort. »

…j’ai souhaité, par ce titre, faire prendre conscience aux aspirants qui pensent être engagés sur une voie spirituelle à quel point il s’agit de quelque chose de sérieux, de vital pour eux. En fait, il s’agit de la chose la plus importante qui soit, de ce qui peut donner sens à la vie et qui justifie notre existence sur ce globe. Or la plupart des gens ne savent même pas ce qu’ils cherchent vraiment dans une pratique spirituelle et ils se contentent bien souvent d’une simple approche intellectuelle. De plus, ils ont beaucoup de mal à comprendre la nature des efforts qui leur sont demandés ainsi que le genre de difficultés qu’ils vont rencontrer en route.
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Il faut faire une claire distinction entre le moi ordinaire (que le christianisme appelle le vieil homme) et le Soi, que l’hindouisme dénomme également Atman (et qui est aussi appelé âme ou esprit dans la terminologie chrétienne actuelle.)
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Un certain degré d’illumination représente en fait le premier pas indispensable pour commencer une véritable pratique, car c’est seulement alors qu’on a clairement fait la discrimination entre l’aspect de soi-même auquel on doit renoncer et l’aspect supérieur et impersonnel en soi-même vers lequel on doit se tourner.

Toutefois, même alors, le chemin est encore très long. En effet, tant qu’on n’est pas capable de rester tout le temps avec cet aspect de notre nature qui est déjà parfait, on retombe inévitablement dans l’autre aspect de soi, soumis à l’impermanence et sujet à la souffrance, cet aspect inférieur de soi-même qui n’est qu’un agrégat d’influences et de conditionnements comme le bouddhisme l’a clairement expliqué.
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L’étude de soi révélera à un chercheur sérieux que, parmi les différentes manifestations de sa nature inférieure, ce sont les pensées répétitives et, selon son type et son tempérament, les sortes de bavardages intérieurs les accompagnant la plupart du temps qui constituent l’obstacle majeur sur sa route vers son Moi Princier, l’empêchant par là même de découvrir en lui une autre forme d’existence libre du temps et de l’espace.

Tant qu’un homme ne connaît pas encore en lui de “centre de gravité” vers lequel se tourner pour donner un sens à sa vie et pour pouvoir stopper les manifestations désordonnées de son mental, il restera inévitablement faible. Et, comme il ne pourra arriver à être, pour ainsi dire, “ramassé” en lui-même, ses énergies seront, malgré lui, éparpillées dans toutes les directions.

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