jeudi 10 décembre 2009

Ainsi parlait Albrecht Dürer

"Melencolia"
 de Dürer




Autoportrait 1498, Musée du Prado, Madrid



«Il n'appartient qu'à Dieu de soumettre à la mesure la beauté absolue.»

Albrecht Dürer (1471-1528) est originaire de Nüremberg. Peintre et surtout graveur, il propulse la gravure sur bois mais surtout la gravure sur cuivre, art nouveau pour l'époque, à un niveau encore jamais dépassé aujourd'hui. Il voyagea à de nombreuses reprises aux Pays-Bas et en Italie et fut influencé par les artistes qu'il y rencontra.

C'est un homme de la Renaissance, il est d'ailleurs un des premiers artistes à avoir acquis une réputation personnelle. Le nombre d'autoportraits qu'il a réalisés montre bien son détachement de l'art médiéval, même si l'influence du gothique reste forte chez lui, surtout au début de sa carrière.

Lié à l'Humanisme, Dürer est aussi un théoricien, intéressé par les mathématiques et la géométrie euclidienne - qu'il étudie en vue de travailler la perspective dans ses œuvres - mais aussi par l'anatomie, les sciences naturelles... Par tous ces aspects, il est proche de Léonard de Vinci.


" L’art est dans la nature, tout ce qui est opposé à la nature est mauvais."

" Les éléments primordiaux de toute connaissance sont le triangle, le carré et le cercle.



« Car, en vérité, l'art y est, dans la nature, et celui qui d'un trait peut l'en faire sortir, il le tient. »

« L'art de la peinture ne peut être bien compris que par ceux qui
eux-mêmes sont de bons peintres. »

« Ce qu'est la beauté, je l'ignore. »

« Fais en sorte par tous tes efforts
Que Dieu te donne les huit sagesses.
On appellera facilement homme sage
Celui qui ne se laisse aveugler
Ni par la richesse ni par la pauvreté.
Celui qui cultive une grande sagesse
Supporte également plaisir et tristesse.
Est aussi un homme sage
Celui qui supporte la honte
Comme la gloire.
Celui qui se connaît soi-même et s’abstient du mal,
Cet homme est sur le chemin de la sagesse
Qui en place de vengeance
Prend son ennemi en pitié.
Il s’éloigne par sa sagesse des flammes de l’enfer
Celui qui sait discerner la tentation du diable et
Sait y résister par la sagesse que Dieu lui octroi.
Celui qui en toute circonstance garde son cœur pur
A choisi le couronnement de la sagesse.
Et celui qui aime vraiment Dieu
Est un chrétien pur et pieux. »
Albrecht Dürer, 1509




Melencolia I, gravure d'Albrecht Dürer (1514)
gravure au burin sur papier vergé


Melencolia I ou La Melencolia, est le nom donné à une gravure sur cuivre d'Albrecht Dürer datée de 1514. Le titre est pris de l'œuvre même où il apparaît comme un élément de la composition. Melencolia I est souvent considérée comme faisant partie d'une série, Meisterstiche, comprenant également Le chevalier, la mort et le diable, (1513) et Saint Jérôme dans sa cellule (1514). Cette œuvre d'une richesse symbolique exceptionnelle a été l'objet d'un nombre considérable d'études.


« Le mur était tendu de cette moire brune
Où vient aux pâles nuits jouer le clair de lune,
Et pour tout ornement on y voyait en l'air
La Melancholia du maître Albert Dürer,
Cet Ange dont le front, sous ses cheveux en ondes,
Porte dans le regard tant de douleurs profondes. »


Théodore de Banville, Le Stigmate

« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. »


Victor Hugo

« Il y a quelque ombre de friandise et délicatesse qui nous rit et qui nous flatte au giron même de la mélancolie. »


Michel de Montaigne

« D'où vient à l'homme la plus durable des jouissances de son cœur, cette volupté de la mélancolie, ce charme plein de secrets, qui le fait vivre de ses douleurs et s'aimer encore dans le sentiment de sa ruine? »


Senancour

« La mélancolie est l'état de rêve de l'égoïsme. »


E.M. Cioran


"Un être d'une grandeur démesurée, - homme ou femme, je ne sais, - voltigeait péniblement au-dessus de l'espace et semblait se débattre parmi des nuages épais. Manquant d'haleine ou de force, il tomba enfin au milieu de la cour obscure, accrochant et froissant ses ailes le long des toits et des balustres. Je pus le contempler un instant. Il était coloré de teintes vermeilles, et ses ailes brillaient de mille reflets changeants. Vêtu d'une robe longue à plis antiques, il ressemblait à l'Ange de la Mélancolie, d'Albrecht Dürer."

G. de Nerval, Aurélia, I


Monogramme d'Albrecht Dürer (1498)


1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Vous êtes cordialement invité à visiter mon blog.

    Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com), présente le développement mathématique de la conscience humaine.

    La Page No-6: DÜRER ! Mathématicien et Peintre.

    THÉORÈME DE DÜRER ! La souffrance influence-t-elle la durée de vie ?

    Cordialement

    Clovis Simard

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