Philip K. Dick
Philip Kindred Dick, né le 16 décembre 1928 à Chicago dans l'État de l'Illinois aux États-Unis et mort le 2 mars 1982 à Santa Ana en Californie aux États-Unis, était un auteur américain de romans, de nouvelles et d'essais de science-fiction.
Philip K.Dick, qui est devenu l'auteur culte de tous les amateurs de science-fiction, publia sa première nouvelle en 1952. Elle fut traduite deux ans plus tard en France, pays qui le reconnut rapidement alors que les Etats-Unis le boudaient. Doté d'une personnalité complexe, multiforme, excentrique et mystique, il a publié 36 romans et cinq recueils de nouvelles. K.Dick s'est beaucoup interrogé à travers ses livres sur les idéologies du mensonge, les faux-semblants, la vérité cachée derrière les apparences, il s'est fait l'explorateur, au travers de ses récits d'anticipation, de l'aliénation sociale. Grand gourou de tous les amateurs de récits explosés et visionnaires, il a aussi écrit quelques romans 'classiques' qui ne furent pas publiés de son vivant. Il a été adapté au cinéma par Ridley Scott (' Blade Runner'), Steven Spielberg (' Minority Report') et Richard Linklater (' A Scanner Darkly').
« L’Esprit est Un, mais en lui deux principes s’opposent. »
«La réalité n’est qu’un point de vue.»
« La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire. »
« La recherche instinctive du sens de sa vie est le principal besoin que puisse éprouver un homme. C'est pour lui ce que sont la nourriture et l'eau pour un animal. Lui enlever ça, c'est comme le priver de sa vie. »
" L'homme est un ange frappé de folie."
Jadis, ils avaient tous été de véritables anges, et à ce moment là, ils avaient le choix entre le Bien et le Mal. C'était facile, très facile, d'être un ange. Alors, quelque chose était arrivé, avait mal tourné, ou s'était brisé, ou encor avait échoué. Et le choix qui s'était depuis lors posé à eux ne se résolvait pas à préférer le Bien ou le Mal, mais à distinguer quelle était le moindre mal. Sous le poids du paradoxe, leur esprit avait cédé, et ils étaient maintenant des hommes...»
« J'ai le sentiment profond qu'à un certain degré il y a presque autant d'univers qu'il y a de gens, que chaque individu vit en quelque sorte dans un univers de sa propre création: c'est un produit de son être, une œuvre personnelle dont peut-être il pourrait être fier.
Simultanément, je façonnais ma cosmologie. Quand elle prit enfin forme, en mars 1974, fondée sur mes révélations mystiques, je compris par une intuition noétique que deux forces opposées, deux puissances, deux camps ou deux entités se combattaient dans notre monde, l'utilisant comme un échiquier ou un champ de bataille. Intellectuellement, je pus alors identifier ces deux forces absolues comme étant les deux mêmes que celles que j'avais jusque-là considérées comme terrestres: mon ennemi se confondit avec les Fils des Ténèbres et mes amis se confondirent avec les Fils de la Lumière... pour parler comme Zarathoustra.
J'avais été le jouet d'un affrontement cosmique dont le théâtre est la terre. Cette lutte se déroulait dans l'arène de l'histoire humaine. Bien entendu, j'étais un Fils de la Lumière descendu ici, ayant oublié son origine, son identité et son but mais ayant retrouvé le souvenir et la compréhension de tout cela après avoir accompli son œuvre; ce qui fut fait quand Coulez mes larmes eut été publié. Ce qui demeura alors fut une explication (que j'avais attendue pendant dix ans) ainsi qu'une protection définitive contre mon ennemi vaincu et furieux qui, en mourant, tenta de me frapper une dernière fois mais sans succès car je savais désormais qui j'étais, pourquoi j'étais là, et connaissais mon véritable père que j'appelle le Programmateur. »
Les Dix Principes Majeurs de la Révélation Gnostique
d’après « Exegesis » de Philip K. Dick,
( traduction française par Spartakus FreeMann, mai 2004.)
Les chrétiens gnostiques du second siècle croyaient que seule une révélation spéciale de la connaissance plutôt que la foi pouvait sauver un individu. Le contenu de cette révélation ne pouvait être reçu empiriquement ou n’être dérivé a priori. Ils considéraient cette Gnose spécifique comme étant de tant d’importance qu’elle devait rester secrète.
Voici les 10 principes majeurs de la révélation gnostique :
1. Le créateur de ce monde est un dément.
2. Le monde n’est pas comme il apparaît, afin de cacher le mal qui est en lui, un voile l’obscurcit ainsi que la divinité démente.
3. Il y a un autre, un meilleur royaume de Dieu, et tous nos efforts doivent être dirigés vers un retour vers lui et vers son accomplissement ici-bas.
4. Nos vies véritables remontent à des milliers d’années d’ici, et nous pouvons être amenés à nous souvenir de nos origines au sein des étoiles.
5. Chacun d’entre nous a une part divine qui n’a pas chuté et qui peut être atteinte afin de nous éveiller. Cette autre personnalité est l’authentique moi éveillé ; la personnalité présente est endormie et sans importance. Nous sommes en fait endormis, et entre les mains d’un dangereux magicien déguise en bon dieu, la divinité créatrice démente. La désolation, le mal et la douleur en ce monde, le fait qu’il est une prison déterministe contrôlée par une divinité créatrice démente nous fait nous séparer du principe de la réalité très tôt dans notre vie, et si l’on peu dire de tomber dans le sommeil de l’illusion.
6. Nous pouvons passer du monde de la prison des illusions dans le royaume de paix si le Vrai Dieu Bon nous place sous sa Grâce et nous permet de voir la réalité au travers de ses yeux.
7. Le Christ a donné, plutôt que de recevoir, une révélation ; il enseigna à ses disciples comment entrer dans le royaume pendant cette vie, alors que les autres religions à mystères n’apportent que l’anamnèse : une connaissance de cela en d’autres temps dans un autre royaume, pas ici. Il le fait advenir ici, et il est l’agent vivant de l’Unique Dieu Bon (Logos).
8. Probablement que la véritable et secrète église chrétienne existe toujours, depuis longtemps souterraine, avec le Corpus Christi à sa tête ou en tant que dirigeant, ses membres étant absorbés en elle. En participant à cette Eglise, ses membres ont probablement des pouvoirs magiques très étendus.
9. Les divisions en « deux temps » (le bien et le mal) et en « deux royaumes » (du bien et du mal) prendront soudainement fin avec la victoire du bien ici alors que le royaume invisible aujourd’hui se rendra visible. Nous ne pouvons connaître le moment où cela arrivera.
10. Pendant ce temps, nous sommes sur le Pont du Passage, jugés selon la puissance à qui nous avons porté allégeance, au démiurge créateur fou de ce monde ou à l’Unique Dieu Bon et à son Royaume, que nous connaissons au travers du Christ.
Connaître ces dix principes de la Gnose chrétienne c’est courir au désastre.
Source: paganguild.org
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