lundi 16 novembre 2009

La bataille de Shambhala




La bataille de Shambhala

Universitaire, écrivain, conférencier, Yves Albert Dauge était un chercheur en énergétique humaine, en ésotérisme comparé, en techniques de régénération et d'évolution.

Il animait à Paris une Ecole énergétique nommée « Epignôsis » où se dispense un enseignement à plusieurs niveaux concernant la science des protections, la maîtrise des champs de forces pour une créativité permanente, le travail avec la Lumière, la cybernétique de l'Amour.


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Dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991 a commencé ce que la tradition tibétaine appelle la "Bataille de Shambhala".
Guerre karmique, donc inéluctable, qui revêtira de nombreux aspects et visages, qui se déroulera sur plusieurs plans, visibles et invisibles, mettant aux prises des forces de Vie et de Lumière et des forces de ténèbres et de destruction - non assimilables, bien entendu, à tel ou tel "camp" engagé dans la bataille.

La dureté pour tous de cette période de bouleversements est facile à prévoir; mais il ne faut pas oublier que nous avons choisi et mérité de la vivre, à cause des progrès personnels à effectuer, des multitudes d'êtres à aider, des richesses à faire sortir de cet "œuvre au noir".

Prenons-en nettement conscience: nous sommes, sur cette terre, les responsables de la Lumière, de sa force, de son efficacité, de sa victoire.

Nous devons être des guerriers de la Lumière, tels que sont représentés par deux traditions complémentaires l'Archange Mikhaël et le Bodhisattva Maitreya.


Qu'est-ce que Shambhala?

Il est intéressant de réfléchir à cette notion ,en la dégageant de toute rêverie exotique et en la rattachant aux réalités essentielles dont nous avons besoin.


Shambhala est un terme lié au sanskrit Sham (salut, bénédiction, joie) ainsi qu'au verbe Sham- (d'où Shânti): être calme, en paix, mais également détruire. Shambhala signifie donc: source de salut, de paix et de joie, puissance de bénédiction qui peut être destructrice du mal (cf. les Keroubim de la Bible).
Résidence de la Sagesse, du "grand Guérisseur", du "Perpétuel Vainqueur" - en fait le Couple Jina-Shakti - , du "Destructeur (Shiva) -.Aimant (Vishnou) - Créateur universel (Brahmâ; cf. hébreu bârâ)", du "Maître de la Paix (cf. Jn. 14,27: "Je vous donne Ma Paix") et de la Joie (cf. Jn. 15,11 & 16,22: "Votre joie, nul ne pourra vous la ravir")".

Il s'agit d'une dénomination, parmi d'autres, du foyer d'activité du Feu artiste pour réaliser l'intention de l'Âme du Monde, du "lieu" de concentration et de diffusion des Forces divines permettant au Sacré de faire triompher - au moyen d'Avatars, d'Envoyés, d'influx collectifs (égrégores) et personnels - l'Amour créateur et l'éternelle Alliance. Chaque Cœur noble, chaque initié s'y rattache nécessairement.


D'ailleurs, pour les Tibétains, Shambhala, la "Ville sacrée du Nord", réside dans le Cœur des hommes tout en les illuminant d'en haut.

On peut distinguer trois niveaux d'existence de Shambhala, auxquels donne accès l'éveil de nos différents chakras majeurs - ce qui nous ramène au travail à faire sur nous pour être dignes de figurer parmi les "guerriers de la Lumière".

Il y a la Shambhala spirituelle, qui est en relation avec l'Âjnâ-cakra et le Sahasrara
- et avec la "Maison du Principe" ou la Cité d'or primordiale Beith-Rosh.
 Puis la Shambhala mystique, en relation avec le Centre de l'Amen - et avec la Jérusalem glorieuse de l'Apocalypse.
Enfin la Shambhala incarnée, mais "cachée", en relation avec l'ensemble Hara - Manipûra et le Hridaya - correspondant au fameux Agarttha de cette terre.

Cette conception de Shambhala peut être pour nous un puissant réconfort, un puissant stimulant. Nous devons nous battre; nous ne sommes pas seuls; nous sommes déjà vainqueurs. Toute activation de nos centres énergétiques nous relie plus étroitement à la "Source de salut, de paix et de joie", nous dote d'une présence radiante nécessairement vivifiée par toutes les forces du même type, et nous fait bénéficier de la fulgurance victorieuse de l"'Armée céleste" dans la mesure où nous savons la capter.

Les événements que nous sommes appelés à vivre vont nous confronter crûment avec l'éternelle question du mal:

pourquoi le mal? qu'est-ce que le mal?


Sans nous perdre dans des abîmes métaphysiques, allons au plus clair.


Si Dieu "se retire d'une partie de lui-même" pour laisser le champ libre aux êtres émanés de lui, ceux-ci, ayant la responsabilité de leur destinée peuvent ou bien rester fidèles à leur vocation, ou bien se laisser piéger par de mauvais choix et par des accidents de parcours.

Au niveau des Anges comme à celui des hommes, apparaissent ainsi le désordre - retenir l'énergie pour soi et la dévier (séparation, involution, négativité) - et le faux ordre - réduire, ralentir, systématiser l'énergie (manque de Lumière, d'Amour et d'Être).
Ou encore:
 inversion des qualités du Père (ignorance, aveuglement, cruauté: c'est le sanglier noir de la "Roue de la vie" tibétaine), inversion des qualités du Fils (avidité, possessivité: c'est le coq rouge de la même allégorie), et inversion des qualités de l'Esprit (impuissance, aliénation, fermeture, discorde: c'est le serpent vert).

Cette terre, planète très basse et de plus très endommagée, est pour nous un lieu d'exil, d'épreuve (dans les divers sens du terme) et de travail.  Nous devons y vivre dans le mélange et la lutte. Positivement, le mal qui y règne représente: l'empêchement radical de vouloir s'installer dans ces bas-fonds de l'univers - domaine des Qeliphoth, des déchets et des démons issus des ratages des Sephiroth ; le défi déclencheur des remontées, des mutations, de la volonté de victoire perpétuelle; et l'occasion multipliée de s'ouvrir aux sources de la Bonté et du Don transfigurateur.


D'ailleurs, les forces de destruction, conscientes ou inconscientes, créent en réalité un espace vide pour l'avenir, un appel d'Esprit et de renouvellement; et elles accélèrent les processus évolutifs tout en dévorant ce qui est déjà mort ou destiné à tomber.
Même perspective dans « Le Dominicain blanc » de Meyrink, dans « Le Message retrouvé » de Lesage et dans « Les Dialogues avec l'Ange ».



Il ne s'agit pas là d'un discours de consolation, mais d'une perception globale du réel.

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