mercredi 19 novembre 2008

La marche initiatique



Aujourd’hui nous allons parler de la marche, de la marche initiatique. Pourquoi appeler marche initiatique, parce que nous allons exprimer certains éléments fondamentaux de la marche dans une démarche initiatique.

Tout d’abord, marche veut dire déplacement, mouvement, ce qui nous amène à dire qu’il faut se bouger pour emprunter le chemin initiatique.

Pourquoi parler de marche, parce que le sens marche nous rappelle des anecdotes, des associations d’idées qui nous ramènent à un transfert de joie, le plaisir de marcher, le plaisir de rencontres sur le chemin, les moments de repos et de réconfort après une bonne marche, etc.

Cela vous rappelle de bons souvenirs. En plus, vous avez l’esprit tourné vers le voyage, les vacances, une bonne promenade dans la forêt, les champs etc. Vous avez aussi une bonne détente dans un joli jardin bien décoré etc.

Tout cela pour dire que la marche a un sens profond et de plus c’est un geste inné. On marche depuis sa plus tendre enfance.

Mais la marche, prise dans notre contexte, signifie bien autre chose. Cette marche initiatique à l’origine du chemin de Compostelle est une marche que l’on fait pour aller vers soi-même, à la rencontre de nous-mêmes.

Parcourir des kilomètres pour aller à la rencontre de nous-mêmes est la définition de la marche initiatique.

Les pèlerins autrefois parcouraient de nombreux kilomètres. Leurs buts n’étaient pas pour tous les mêmes. Mais en fin de compte, s’ils allaient jusqu’au bout de leur aventure, ils finissaient par se retrouver, par rentrer à l’intérieur d’eux-mêmes, par parcourir leur labyrinthe.

Voilà ce que je voulais montrer par ‘cette démarche’ qu’est la marche initiatique. Vouloir se retrouver, marcher et aller à la rencontre de soi- même. Certes, tout cela, ce ne sont que des mots. La pratique est plus difficile que les paroles.

Comment rentrer en contact avec notre moi profond que je qualifierais de ‘Soi’ ? Soyez vous-mêmes, est une expression qui exprime bien ce que nous voulons vous exprimer.

Nous voyons donc qu’il y a d’un côté une marche plus ou moins forcée et de l’autre une marche plus propice à la rencontre avec soi-même. Je m’explique.

D’un côté vous voulez à tout prix rencontrer votre être intérieur et de l’autre vous êtes disposés à la rencontre, mais il n’y a pas d’absolue nécessité. Ce sont deux démarches différentes.

Il y a la pensée qui vous entraîne dans une volonté absolue de rencontre. Cela, vous le désirez depuis longtemps et vous voulez à tout prix cette rencontre, et de l’autre côté vous êtes plus calme, plus détendu et s’il veut bien se montrer, qu’il le fasse, un point c’est tout.

Qu’elle attitude faut-il avoir pour ce genre de rencontre ? Je vous laisse deviner. Il est bien clair que tout exercice de zèle nous amène généralement à notre perte.

Alors comprenez-moi, une rencontre ne se fait pas à un seul. Il faut que les deux partenaires soient d’accord.

Si un des deux partenaires se sent manipulé par des ruses que nous ignorons, il va fuir l’autre partenaire. Nous ne pouvons pas mettre la main basse sur l’autre partenaire.

Si l’on veut rencontrer l’autre partenaire il y a certainement des envies qui ne sont pas toujours avouables, par exemple, prise de pouvoir, désir de certaines choses impossibles à avoir en temps normal, etc.

Comment voulez-vous que la rencontre se fasse si vous voulez forcer, obliger votre partenaire à accomplir un acte qui est en contradiction avec lui.

Comprenez moi bien, la rencontre avec l’autre partie de vous-même ne se fait pas si facilement que cela. De plus si vous attendez de lui certains pouvoirs, certains résultats désirés, complètement inutile à ses yeux, la rencontre ne se fera pas. Il faut être pur pour cette rencontre.

Soyez calme, patient, en ordre avec vous-même. Soyez clair et là vous pourrez entreprendre cette rencontre. Sinon vous risquez de parcourir des kilomètres sans aucun résultat, bien qu’à force de marcher vous finirez par savoir ce qui est important ou pas pour cette rencontre.

Bien des pèlerins ont fini par se débarrasser de ces bagages intérieurs, de ces valises que nous transportons tous en nous.

Comprenez-moi bien, la rencontre ne se fait que lorsqu’on est prêt, pas avant. Dire quand on est prêt ? là est toute la question et ce n’est pas nous qui pouvons répondre à cette question. Ce n’est que votre rencontre avec votre compagnon qui fera foi.

Voilà pour ce terme marche initiatique, je voulais soulever le voile de la rencontre avec votre bien aimée, un terme que l’on rencontre dans une certaine forme de littérature mystique, la rencontre du bien aimé ou de la bien aimée, de notre Dame ou de notre Chevalier, etc., encore un autre vocabulaire pour dire la même chose.

L’essentiel est de comprendre que l’on n’est pas seul et qu’il y a en nous un compagnon depuis la nuit des temps.

A vous de le chercher et de faire cette marche initiatique.

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