jeudi 13 novembre 2008








La Voie du Guerrier

ou « Connais-toi toi-même »

Les règles du guerrier de la lumière :


Avant toute intervention, quelle qu’elle soit, en faveur des uns ou contre les autres, le guerrier de la lumière doit impérativement respecter les règles suivantes :


- Avoir une connaissance approfondie et complète de la situation en présence, du terrain et des personnes impliquées

- Eliminer tout ce qui n’est pas strictement nécessaire à la résolution de la situation pour se consacrer à l’essentiel

- Avoir le cœur actif et s’engager totalement dans l’action délibérée qu’il a choisi de mener en toute efficacité

- Toujours rester humble, effacé et détendu dans un climat intérieur de confiance et de sérénité



Seul le respect de cette stratégie lui permettra d’atteindre la maîtrise et la réussite de ses actions par la mobilisation totale des énergies spirituelle de la lumière.

Un homme va à la connaissance comme il part en guerre : bien éveillé, avec de la peur, du respect et une assurance absolue.
La voie du guerrier est la façon de vivre la plus efficace. Il va de l’avant sur son chemin. Telle est l’attitude du guerrier.
Un homme a quatre ennemis naturels : la peur, la clairvoyance, le pouvoir et la vieillesse.
Lorsque les choses deviennent confuses, le guerrier pense à sa mort. L’idée de la mort est la seule chose qui apaise notre esprit.

Un guerrier vit en agissant, non en pensant à agir et encore moins en pensant à ce qu’il pensera lorsqu’il aura fini d’agir.
Un guerrier n’a ni honneur, ni dignité, ni famille, ni nom, ni patrie ; il a seulement une vie à vivre.
Un guerrier assume la responsabilité de ses actes, du moindre de ses actes. Un guerrier n’a pas besoin d’avoir une histoire personnelle. Un jour, il découvre qu’elle ne lui est plus nécessaire et il s’en débarrasse.

L’intention n’est pas une pensée, ou une visée ou encore un souhait. L’intention est ce qui rend le guerrier invulnérable.
Dans un monde où la mort est le chasseur, il n’y a de temps ni pour le doute ni pour le regret. Il n’y a que des décisions à prendre ; il n’y a pas de petites ou grandes décisions. Il n’y a que celles que le guerrier prend face à l’imminence de sa mort.
Un guerrier doit concentrer son attention sur le lien qu’il a avec sa mort ; il doit accomplir chaque acte comme si c’était le dernier.

La chose la plus difficile au monde est d’assumer le tempérament du guerrier. Il ne sert à rien d’être triste ou de se plaindre. Un guerrier est entraîné à survivre et il survit de la meilleure façon qui soit.
Peut importe comment on a été élevé. C’est le pouvoir personnel qui détermine notre manière d’agir. Un homme n’est que la somme de son pouvoir personnel.
L’art du guerrier consiste à mettre en équilibre la terreur d’être un homme et le miracle d’en être un.

La voie du guerrier est tout. C’est l’épicentre de la santé mentale et physique. C’est le sentier de la connaissance par l’action : le guerrier cherche à agir plutôt qu’à parler.
L’homme ordinaire pense que douter et souffrir sont des preuves de sensibilité, de spiritualité. Etre guerrier n’est pas une simple question de désir. C’est plutôt une lutte sans fin qui se poursuit jusqu’au dernier instant de notre vie.
Personne ne naît guerrier, de même que personne ne naît homme ordinaire. On devient un jour l’un ou l’autre.

Seul un guerrier peut supporter le sentier de la connaissance. Un guerrier ne peut se plaindre ou regretter quoique ce soit. Sa vie est un perpétuel défi.
La différence principale entre un homme ordinaire et un guerrier est que ce dernier prend tout comme un défi tandis que l’homme ordinaire prend tout comme une bénédiction ou une malédiction.

Un guerrier est heureux parce qu’il a accepté son destin et qu’il a véritablement évalué ce qui l’attendait. Il agit toujours en silence, seul et avec une extrême prudence.
Une paix étrange devient la force directrice de toute son existence. Il a adopté l’un des concepts de la vie du guerrier : le détachement.

Nous ne choisissons qu’une seule fois. Nous choisissons d’être soit guerrier, soit homme ordinaire. On ne nous donne pas de second choix. Pas sur cette terre.
L’une des plus grandes forces de la vie des guerriers est la peur parce qu’elle les pousse à apprendre. Ce qui arrête la mort, c’est la conscience.

Le guerrier remonte victorieux vers l’esprit après être descendu en enfer.
Et de l’enfer il rapporte des trophées. La compréhension est l’un de ses trophées.



Extrait de « La roue du temps »
de Carlos Castaneda

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