mardi 25 novembre 2008

Ainsi parlait Dante


Dante Alighieri

Naissance : mai 1265
Décès : 14 septembre 1321
Activité : poète
Nationalité Italienne

Dante Alighieri (Durante degli Alighieri), poète, homme politique et écrivain florentin né dans la deuxième quinzaine de mai 1265 à Florence et mort le 14 septembre 1321 à Ravenne.
Dante est le premier grand poète de langue italienne, et son livre La Divine Comédie est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la littérature universelle.

La Divine Comédie , rédigée entre 1308 et 1321, est la plus célèbre œuvre de Dante Alighieri. Elle est également considérée comme le premier grand texte en italien, et il est vrai que la langue dans laquelle elle est écrite a eu une influence considérable sur la langue italienne. Ce poème décrit la descente de Dante aux Enfers, puis le passage par le Purgatoire et enfin son accession au Paradis, pour terminer par son union à Dieu.
Pour écrire son œuvre, Dante a été très largement inspiré par le sanglant conflit, qu'il a lui même vécu en Italie, opposant les Guelfes (Guelfi) et les Gibelins (Ghibellini) (1125-1300).



Toi, note, et telles que je les dis, ces paroles, redis-les aux vivants de cette vie qui est course à la mort.
Je découvris un remède à mes larmes, je découvris que la philosophie était la grande chose des livres et des sciences, et je me l'imaginai sous les traits d'une dame noble.
Je dis et j'affirme que la dame dont je m'épris fut la très belle et très honorable fille de l’empereur de l’univers, à laquelle Pythagore décerne le nom de Philosophie.

Je dépeins ma lutte intérieure. La vie de mon coeur est un penser suave, persuasif, et ce penser montait souvent aux pieds du Seigneur de ceux de qui je parle. Cela signifie que, par la pensée, je contemplais le règne des bienheureux, je voyais triompher la glorieuse Béatrice. Ce penser me rendait désireux de la mort.

La pensée est l'acte propre de la raison : les bêtes ne pensent point, je parle aussi de celles qui ont figure humaine et souffle de bétail ... Entre toutes les bestialités, la plus stupide, la plus vile, la plus damnable, c'est de croire qu'après la vie présente il n'y en a point d'autre.
Si notre espérance était vaine, notre imperfection serait pire que celle de nul animal, car beaucoup sacrifient la vie terrestre à la vie future.

Amour, à le considérer en son vrai sens, n'est autre que l'union spirituelle de l'âme et de l'objet aimé.
Cet amour opère dans mon esprit, amour de la vérité et de la vertu et non celui qui a pour essence la volupté sensible.

Notre instinct naturel aime surtout son moi, puis dans le moi diverses parties, et surtout l'âme. L'âme obéit ensuite à ses attractions. La voie spéculative est la plus riche en béatitude.

Vous qui entrez, laissez toute espérance.
Vous qui passez par les chemins d'amour - arrêtez-vous et regardez - s'il est douleur plus lourde que la mienne: je ne vous prie que de vouloir m'entendre; - et puis, songez si je ne suis demeure et clef de toute peine.
Il n'est pas de douleur plus grande que de se souvenir des jours de bonheur dans la misère.
Considérez la race dont vous êtes, créés non pas pour vivre comme brutes, mais pour suivre vertu et connaissance.
La volonté absolue ne consent pas au mal; mais la volonté y consent dans la mesure où elle craint, par refus, de tomber dans un plus grand malheur.

Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent avec force et agissent.
Il faut avoir peur seulement de ces choses qui ont pouvoir de causer du mal à autrui ; des autres non, car elles ne sont pas redoutables.

Parler de soi-même nous parait indécent…
Car il n’est point d’homme qui soit vraiment capable de se juger et de s’apprécier lui-même, tant nous trompe l’amour de ce qui nous est propre…
Ce qui me pousse ici, c’est la crainte des médisants et le désir d’enseigner.

« Quand j'étais au milieu du cours de notre vie, je me vis entouré d'une sombre forêt, après avoir perdu le chemin le plus droit.

Ah ! Qu’elle est difficile à peindre avec des mots, cette forêt sauvage, impénétrable et drue dont le seul souvenir renouvelle ma peur !

À peine si la mort me semble plus amère. Mais, pour traiter du bien qui m'y fut découvert, il me faut raconter les choses que j'ai vues.

Je ne sais plus comment je m'y suis engagé, car j'étais engourdi par un pesant sommeil, lorsque je m'écartai du sentier véritable. »

La divine comédie – L’enfer (Chant 1)


A tous ceux qui liront ces lignes, Dante Alighieri de Florence, le dernier parmi les vrais servants de la philosophie, adresse son salut en Celui qui est principe de lumière et de vérité.

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