vendredi 14 novembre 2008

Ainsi parlait Rilke


Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke (de son vrai nom René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke) est un poète autrichien, né le 4 décembre 1875 à Prague, mort le 30 décembre 1926 à Montreux, en Suisse. Il vécut à Veyras de 1921 à sa mort.
Rilke fut sans doute le poète allemand le plus important de la première moitié du XXème siècle. Son œuvre, introvertie, est une longue méditation sur les événement essentiels de l'existence humaine, et en particulier, la mort, qui lui semblait le point culminant auquel toute vie doit préparer.

Le seul vrai voyage est celui qui nous conduit au plus profond de nous-même.


Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul, comme l'enfant est seul...
Le beau n'est que le premier degré du terrible.
L'artiste, c'est l'éternité qui pénètre d'en haut les jours.
Celui qui crée ne peut se détourner d'aucune existence ; une seule défaillance, n'importe où, l'arrache à l'état de grâce, le rend fautif de part en part.
Le don de soi est un achèvement.
Qui parle de vaincre ? Ce qui compte c'est de survivre.
La destinée ne vient pas du dehors à l'homme, elle sort de l'homme même.Etre aimé, c'est se consumer dans la flamme. Aimer, c'est luire d'une lumière inépuisable. Etre aimé, c'est passer ; aimer c'est durer.
L'avance que prennent les femmes changera le vécu de l'amour aujourd'hui plein d'erreurs, en fera une relation qui unisse un être humain à un autre être humain, et non plus un homme à une femme.
Si le temps passe et que tu t'aperçois que ton nom circule parmi les hommes, n'en fais pas plus de cas que de tout ce que tu trouves dans leur bouche.
Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux.
Les œuvres d'art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles.
La respiration est le berceau du rythme.
On n'a pas le droit d'ouvrir un livre si l'on ne s'engage pas à les lire tous.Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses.
Nous sommes les abeilles de l’Univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible.
Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire?
Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons.
La pauvreté est comme un grande lumière au fond du cœur.
On contient sa mort comme le fruit son noyau.
Je crois à la nuit.
Qu'une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l'entreprendre.
Que serait un Dieu sans le nuage qui le protège et le recouvre.
L'amour, c'est l'occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde, pour l'amour de l'être aimé.
Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude.
Et il ne suffit pas d'avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux et il faut avoir la grande patience d'attendre qu'ils reviennent.

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