mardi 5 mai 2009

Ainsi parlait Jean Jaurés




Jean Jaurès


Jean Jaurès est un homme politique français, né à Castres (Tarn) le 3 septembre 1859 et mort assassiné à Paris le 31 juillet 1914 par le militant d'extrême-droite Raoul Villain. Orateur et parlementaire socialiste il s'est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre Mondiale.

Docteur en philosophie, Jean Jaurès est élu député du Tarn de centre gauche. La grève des mineurs de Carmaux en 1892 le marque profondément : il découvre alors la lutte des classes et acquiert la conviction que la révolution est inéluctable. Il fonde dès lors un journal, 'La petite République', dans lequel il défend le socialisme républicain.


Il prend la défense de Dreyfus, faisant paraître les 'preuves de son innocence'. Farouche partisan de l'unité socialiste, il est l'un des principaux artisans de la fusion des différentes sensibilités de gauche au sein de la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) et du journal L'Humanité qu'il a créé. Dans le même esprit, il milite pour un dialogue entre les partis et les syndicats. Anticolonialiste, pacifiste, il s'insurge contre l'entrée en guerre de la France en 1914. C'est la raison pour laquelle il est assassiné par Raoul Villain, un nationaliste, en plein cœur de Paris. Ses cendres sont transférées au Panthéon dix années plus tard. Son talent d'orateur et la force de ses convictions continuent de frapper les mémoires.


Il faut aller à l'idéal en passant par le réel.

Qu'est-ce que l'idéal ? C'est l'épanouissement de l'âme humaine.

Qu'est-ce que l'âme humaine ? C'est la plus haute fleur de la nature. C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source.

Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire.

Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.


La Bible fait bondir les têtes et le cœur des hommes, tressaillir les collines. C'est le livre des sursauts, des images grandioses et tragiques, des grandes revendications sociales, des prophéties annonçant l'égalité fraternelle des hommes, amenant la disparition de la guerre entre les peuples, l'apaisement des nations irritées et de la nature elle-même, la réconciliation du lion et de l'agneau paissant au même pâturage, le désarmement des loups apaisés ....

(Et vers la fin de sa vie, dans une lettre à son ami Salomon)

Je relis lentement la Bible et je me laisse imprégner par son message de paix.



Quel que soit l'être de chair et de sang qui vient à la vie, s'il a figure d'homme, il porte en lui le droit humain.

C'est qu'au fond, il n'y a qu'une seule race : l’humanité.

On n'enseigne pas ce que l'on sait ou ce que l'on croit savoir : on n'enseigne et on ne peut enseigner que ce que l'on est.

Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.

La terre a été longtemps plus grande que l'homme, et elle a imposé à l'humanité la loi de la dispersion.

On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre.

L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir.

La paix n'est qu'une forme, un aspect de la guerre : la guerre n'est qu'une forme, un aspect de la paix : et ce qui lutte aujourd'hui est le commencement de la réconciliation de demain.


Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir.

Le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense.

La peine de mort est contraire à ce que l'humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêve de plus noble.

L’histoire humaine n’est qu’un effort incessant d’invention, et la perpétuelle évolution est une perpétuelle création.

En France, on fait sa première communion pour en finir avec la religion; on prend son baccalauréat pour en finir avec les études, et on se marie pour en finir avec l'amour... et on fait son service pour en finir avec le devoir militaire.

Il y a de l'invisible jusque dans la lumière.

La lumière est l'effort de l'infini pour se saisir et s'affirmer dans son unité, pour faire amitié avec lui-même par le rayonnement et la transparence. En créant la lumière, l'infini a voulu prendre possession de lui-même; il a voulu non pas être vu du dehors, mais se voir.



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