lundi 18 mai 2009

La précession des équinoxes




Si l'on considère le Soleil sur l'écliptique comme un cycliste sur un vélodrome, et le point-début du printemps (pour l'hémisphère Nord de la Terre) comme la ligne de départ/arrivée sur cette piste (il s'agit en fait du point vernal, qui est l'une des deux intersections du cercle des signes du zodiaque avec le plan de l'équateur céleste2), alors tout se passe comme si la ligne de départ/arrivée était à chaque tour déplacée un peu plus en avant par rapport aux spectateurs (les étoiles) assis autour du vélodrome. Ainsi, chaque année, la position du Soleil par rapport à la Terre accumule un décalage supplémentaire par rapport à la position de la Terre par rapport aux étoiles. Ce décalage fait lentement passer le Soleil vu à l'équinoxe de mars d'un signe du zodiaque des constellations (zodiaque des astronomes) au signe du zodiaque des constellations qui précède, d'où le terme de précession des équinoxes. Il en découle la théorie des ères astrologiques, dont on entend parfois parler à propos de l'Ere du Verseau. Le point vernal a ainsi reculé de la constellation du Taureau (vers il y a 6000 ans) à celle du Bélier (vers il y a 4000 ans), et de la constellation du Bélier à celle des Poissons (vers il y a 2000 ans)3. Selon certains, nous sommes déjà dans l'Ere du Verseau; dans son livre L'Ere du Verseau, Jean Sendy fixe par exemple le début de cette ère à 1950. En revanche, selon M. Max Duval, qui se base sur la longitude écliptique de l'étoile Régulus, l'humanité doit entrer dans l'Ere du Verseau en l'an 2012. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il faut un peu moins de 260 siècles au point vernal pour faire le tour du zodiaque. De toute façon, il est impossible de déterminer exactement les dates précises des ères astrologiques: le mouvement de passage d'une ère à une autre est progressif, et ne s'opère pas d'un coup, comme si l'on passait la douane à une frontière.

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La précession des équinoxes

Pour les grandes ères mondiales, il faut remonter à Platon, aux Babyloniens et aux Égyptiens. On constate l'opposition entre l'année platonicienne babylonienne et l'année pyramidale. L'année platonicienne babylonienne connue depuis fort longtemps, englobe 25 920 ans divisés en douze mois cosmiques dont chacun mesure 2160 ans. Quant à l'année pyramidale, que j'ai eu le plaisir de découvrir, elle comprend 25 749 ans, ce qui coïncide étrangement avec les dernières estimations faites par les astronomes officiels qui donnent à la précession des équinoxes une durée de 25 750 ans avec une erreur possible d'une année. Je veux bien accepter leur nombre 25 750, en faisant remarquer que lorsque je l'avais dit, il y a une vingtaine d'années de cela, les savants officiels déclaraient que la période durait 25 788 ans. J'étais donc en avance sur leurs supputations. Cela ne m'impressionne pas beaucoup, mais cela devrait les impressionner. Quant à moi, je sais que la science officielle subit des variations et qu'environ tous les vingt ans, elle change de base. Il se peut pourtant que ces calculs subsistent très longtemps. Nous avons donc un mois cosmique de 2145 ans.

Comment suis je arrivé à cet étonnant résultat ?

Par la découverte du fameux nombre mystérieux qui se trouve à l'intérieur de la Grande Pyramide : 286,1. Ce nombre a été découvert par Davidson et les livres de Barbarin l'ont rendu populaire. Or, Georges Barbarin dit textuellement dans « L’énigme du Grand Sphinx » que « ce nombre 286,1 est incompréhensible et qu'il ne sera dévoilé que par le messager qui viendra de l'Occident. » C'est pourquoi je vous le dévoile suivant les termes mêmes de la prophétie. Le nombre marque, tout simplement, comme je l'ai expliqué, la période où les géants de l'esprit apparaissent. Si l'on multiplie ce nombre 286,1 par 90 (un des nombres secrets de l'antique Égypte) nous aboutissons exactement à 25 749. Constatons d'ailleurs que 286,1 est l'anagramme parfait du carré du nombre d'or (2,618). C'est aussi le rappel des gopis de Krishna au nombre de 16 218.

Cela dit, examinons la nature de ces périodes. À quoi servent elles ? N'oublions pas que les nombres, les étoiles et le mouvement de la précession des équinoxes gouvernent la marche des peuples.

Chaque mois cosmique, dominé par une constellation particulière, apporte un chef, un peuple dirigeant et une religion nouvelle. Voilà pourquoi tous ceux qui prétendent qu'une religion, quelle qu'elle soit, est éternelle, se trompent. Il n'y a pas de religion éternelle. Les religions durent environ 2145 ans, puis disparaissent. Elles ont une naissance, un développement, une vieillesse, un déclin et une mort. Elles sont dominées par un grand prophète, peut être deux. Les textes de l'Apocalypse le disent, qui parlent de vingt quatre vieillards, ce qui correspond à deux prophètes par mois zodiacal cosmique. Si nous sommes sortis de l'Âge des Poissons et entrés dans l'Âge du Verseau, cela détermine deux choses :

La première nous montre que le Christianisme est une croyance dépassée, donc tous ceux qui veulent absolument faire de Jésus-Christ le centre même du cosmos se trompent de période. Ils sont en retard de nombreux siècles.

Deuxième point de vue, qui nous parait aussi intéressant : il faudrait changer toute la structure de notre astrologie.

Déjà Morin de Villefranche, astrologue de Louis XIV s'était aperçu dans ses travaux, d'une incohérence astrologique, les calculs sonnaient faux. Effectivement, il était encore dans la période des Poissons, or l'astrologie traditionnelle fait partir ses supputations du 0° du Bélier. Mais le Bélier est antérieur aux Poissons ! Et comme Morin de Villefranche et ses contemporains se trouvaient dans l'Ere des Poissons, il aurait fallu commencer au 0° de ce signe. Par conséquent, si nous sommes entrés, depuis la fin du XVIIIème siècle dans l'ère du Verseau, il faut commencer au 0° du signe du Verseau. Autrement dit, il conviendrait de décaler de deux signes, le thème natal, l'ascendant et le milieu du ciel. De cette manière s'installerait un rapport beaucoup plus profond, beaucoup plus puissant et beaucoup plus juste entre le ciel, les événements mondiaux et même, les événements individuels.

(...)

Revenons maintenant à l'entrée du monde dans le signe du Verseau. À quel moment faut-il la placer ?

Plusieurs théories se disputent à ce propos. La première prétend qu'on n'atteindra le signe du Verseau qu'en 2715. Cette théorie s'appuie sur le mouvement des constellations. Or j'affirme que la précession des équinoxes n'est pas le mouvement des constellations, mais bien le mouvement en forme de toupie, le mouvement giratoire de l'axe des pôles. Ce mouvement est continu et il ignore les irrégularités où se complaisent tous les calculateurs des constellations. Comme il parait impossible d'avoir une balise nette pour déterminer le début de l'Ere du Verseau, il convient de s'appuyer sur les événements mondiaux, les grands événements qui se sont déroulés sur la terre et dans le ciel. Or, en 1781 on remarque d'importantes métamorphoses.


Premier événement : par la bataille de Yorktown, les Américains conquièrent leur liberté. L'Amérique a rejeté l'Angleterre et s'est constituée en nation indépendante, devenue graduellement la plus puissante du monde. Cette date est donc singulièrement importante dans l'évolution de la Terre.


La deuxième transformation éclate dans la Révolution Française qui a réussi une synthèse formidable de la liberté puisée aux Grecs, de l'égalité puisée aux Romains et de la fraternité puisée aux Hindous. Cette merveilleuse trinité, encore une, nous prouve que nous sommes entrés dans une ère nouvelle.


J'ajoute qu'il y eut dans le ciel, toujours en 1781, un signe éclatant et irrécusable : la découverte par John Herschel d'une nouvelle planète : Uranus. Or depuis des centaines d'années, depuis des milliers d'années, depuis peut-être des dizaines de milliers d'années, on ne connaissait que sept planètes, et voici que l'on en découvre une huitième, et il se trouve que cette huitième planète, est comme par hasard, Uranus, maîtresse du signe du Verseau. Devant une pareille accumulation de coïncidences, je prétends que logiquement et intuitivement, nous sommes entrés dans le signe du Verseau à la fin du XVIIIème siècle. Et je pense que tous ceux qui contestent cette vision cosmologique sont aveuglés par les préjugés qui seront tôt ou tard déchirés comme des voiles ténébreux. La même année 1781 vit la publication des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, prophète de la révolution, et d'Emmanuel Kant : La critique de la raison pure, qui donnait une base nouvelle à la métaphysique humaine.


Mais un autre détail important s'ajoute à cette démonstration : c'est l'histoire de Jésus. Ce prophète du signe des Poissons a été adoré ou vilipendé. Il a été adoré : les Chrétiens le considéraient comme le fils unique de Dieu ; certains gnostiques voyaient en lui un homme adopté par la divinité suprême. Voltaire dira plus tard : « un juste agréable à Dieu ». Jésus a été vilipendé : Le Livre des Trois Imposteurs, célèbre au même siècle, nous déclare que trois menteurs ont trompé l'humanité. Le premier s'appelle Moïse, le deuxième s'appelle Jésus, le troisième s'appelle Mahomet. Ce livre d'une audace rare est probablement dû à la plume du philosophe Averroès.


Quoi qu'il en soit, Jésus a été considéré soit comme le fils unique de Dieu, soit comme un prophète, soit comme un imposteur, mais il fallut arriver à la fin du XVIIIème siècle pour le supposer d'ordre mythique et non charnel, c'est à dire comme un personnage légendaire qui n'a jamais existé. Je ne vous dis pas qu'il l'est, je pense au contraire qu'il a physiquement existé. Mais cette négation de l'historicité d'un Messie marque la fin de son règne. Précisément le livre de Volnay sur Les Ruines qui date de 1791 et qui sortit dans l'aura flamboyante de la Révolution, jette un doute sur la réalité tangible de Jésus. L'idée sera reprise avec encore plus de force par Dupuis dans son ouvrage paru en 1795 sur L'origine de tous les cultes. Une nombreuse lignée d'historiens a soutenu les mêmes thèses, notamment J.P Couchaud dans son livre Jésus, le Dieu fait homme.


Une ère commence-t-elle au moment même où naît un prophète ?

C'est exactement l'erreur commise par une multitude de commentateurs. En réalité, existe toujours une période de préparation. Elle peut être de trois ou quatre siècles. Nietzsche avait déclaré, avec sa brutalité prophétique habituelle, que le christianisme était du platonisme pour esprits sous-développés. Il touchait là une vérité profonde. L'authentique précurseur de Jésus c'est Platon. On rencontre dans Platon tout le christianisme et autre chose de plus vaste.


On trouve l'idée d'un Moi éternel, indestructible, transcendantal, qui est le propre de l'humanité, et qui survit après la mort de l'homme.

Platon nous expose également l'idée d'une trinité composée de la Beauté, de la Vérité et du Bien. Le Beau, le Vrai, le Bien seraient d'après Platon, les trois visages de l'Être absolu.

Il enseigne aussi l'existence de châtiments et de récompenses après la mort.

Nous trouvons encore dans Platon l'idée que chaque homme est accompagné d'un esprit invisible qu'il appelait lui, Daïmon et que les Chrétiens ont baptisé Ange Gardien.

Il proclamait une âme du monde, intermédiaire entre l'humanité et la divinité. Elle est devenue plus ou moins chez les Chrétiens, la Mère de Dieu, Marie, la Sainte Vierge, avec évidemment une décadence fantastique. Subsistaient tout de même des reflets platoniciens. La différence entre Platon et le christianisme, c'est que le grand philosophe enseignait la transmigration des âmes allant d'un corps à l'autre jusqu'à la libération suprême. Les âmes peuvent s'incarner parmi les animaux comme parmi les êtres humains, et elles n'arriveront à travers ces transmigrations à se libérer que lorsqu'elles deviendront les contemplatrices des Idées éternelles. La vision des Idées éternelles, les égalera aux dieux et les fera rentrer dans l'Eternité et la Perfection qui sont l'essence des idées divines.

Les Chrétiens remplacèrent la transmigration des âmes par la superstition de l'enfer éternel, cauchemar hideux et lamentable absurdité qui fait de Dieu le grand bourreau souriant de l'intemporel. Or, Platon a vécu entre 429 et 347, ce qui nous transporte, à travers la rotation du cycle pyramidal comprenant 2145 ans, dans une période qui va environ de 1716 à 1798. Nous serions alors entrés dans l'Ere, du Verseau. Constatation extrêmement importante !

Si nous sommes entrés dans l'Ere du Verseau, c'en est fini des espoirs de l'arrivée de Jésus, à travers les nuages, sur un trône, dans une flamboyante parousie. "Il viendra dans les nuées", disent les Évangiles, "pour séparer les boucs des brebis". Nous voguons en pleine mythologie. Elle peut être interprétée sous l'angle incontestable du symbolisme, mais il serait aberrant de la prendre à la lettre. La datation de l'entrée du Soleil dans le signe du Verseau est d'une mathématique parfaite. À partir de là, nous allons examiner une série de cycles historiques. Je vous ferai grâce de leur totalité, mais j'en signalerai tout de même quelques uns en rapport avec les nombres et les planètes.

Nous commencerons par le grand cycle de 25 749 ans, qui d'ailleurs se mélange très curieusement à un cycle de 24 000 années. Ce cycle de 24 000 était connu, mais il a été redécouvert par le sage hindou Yukteswar, dans son livre La Science Sacrée. Il nous dit que le Soleil tourne autour d'un autre soleil et qu'il accomplit ce tour en 24 000 ans. Yukteswar appelle ce cycle la précession des équinoxes. C'est une erreur littérale, mais il existe bel et bien un autre cycle qui en réalité, si je ne me trompe, car personne n'est infaillible, est marqué par la planète soleil qui s'appelle Hercule, et qui se trouverait à 126 milliards de kilomètres de l'astre du jour. Hercule tournerait effectivement en 24 000 ans autour de notre étoile centrale. Comme de toute manière, la prééminence appartient à l'astre du jour, c'est bien Hercule qui tourne autour du Soleil, et non le Soleil qui tourne autour d'Hercule. Mais enfin, comme nous sommes dans l'espace infini, on peut toujours s'amuser à dire que l'un tourne autour de l'autre, et que par conséquent il y a un balancement entre les deux. Mettons que nous ayons affaire à un système binaire c'est à dire Soleil et Hercule, avec prééminence du Soleil. Voilà déjà deux cycles énormes, qui en quelque sorte dévoilent deux grandes périodes de l'histoire du monde : 25 749 ans et 24 000 ans. Les deux s'emmêlent, les deux s'entrecroisent et cela explique pratiquement tous les grands événements de l'humanité.

Il ne faut pas oublier qu'ils sont partagés en quatre grandes périodes : le Printemps, l'Été, l'Automne et l'Hiver du monde, correspondant à l'âge d'Or, à l'âge d'Argent, à l'âge d'Airain et à l'âge de Fer. Nous vivons actuellement dans l'âge de Fer, que les Hindous appellent aussi le Kali Yuga, et qui a commencé approximativement avec la période de Krishna, vers 3100 avant Jésus Christ. Nous assistons, en quoi il est intéressant de connaître les grands cycles, au dernier couchant de l'humanité. La civilisation actuelle touche à sa fin. Elle disparaîtra soit en se transformant, ce que j'espère, soit en étant détruite dans une effroyable catastrophe thermonucléaire, ce que je crains.


BROUSSE François
L’Astrosophie ou la science divine des étoiles
Éd. Dervy-Livres, Paris, 1989, page 10-18


Qui est François Brousse ?


''Poète, philosophe et écrivain français
(Perpignan, 7 mai 1913 - Paris, 25 octobre 1995)''
Natif du Roussillon, François Brousse est une figure marquante du pays, inclassable et original. Auteur de quelque soixante-dix ouvrages (poésie, histoire, métaphysique, astronomie…), précurseur des cafés philosophiques dès 1952, son éclectisme sur toutes les traditions attire un auditoire captivé dans les cafés de Perpignan où l’on cause « de nombreuses choses mais principalement des grands secrets de la pensée et de la symbolique » (L’Indépendant, 26 août 1981). De la Quatrième Dimension au Transfini, sa poésie est une véritable voie initiatique. Entre 1960 et 1995, François Brousse dispense un minimum de quatre cent conférences dans toute la France. Doué d’une remarquable érudition, d’un Verbe inépuisable, orateur exceptionnel, il reste profondément inscrit dans les consciences pour ses qualités d’humanisme, de joie, de générosité et d’idéalisme, bref ! « Un sage de bonne compagnie » (L’Indépendant, 19 août 1986).

www.francois-brousse.fr

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