Le maillon faible
L’éveil spirituel, cette soudaine prise de conscience que nous sommes avant tout un esprit enfermé dans un corps, annonce une renaissance, une nouvelle naissance « en esprit ». Tout comme la naissance physique provoque un traumatisme, vécu lors de l’accouchement, la naissance spirituelle constitue une séparation et un arrachement.
Le nouveau né biologique doit son existence à la séparation de sa mère et à l’arrachement du monde fœtal et de ses conditions propres de développement. De la même façon, le « re-né » spirituel doit abandonner les conditions de vie qu’il a pratiquées jusque-là et remettre en cause les valeurs existentielles adoptées pour réussir son intégration vitale.
De plus, il doit s’arracher à l’emprise de l’ego, son instrument de développement sur le plan incarné, qui a fait son travail pour le mieux mais ne peut accéder au palier supérieur de l’évolution spirituelle.
Quand nous sommes incarnés dans ce monde, nous sommes irrémédiablement prisonniers d’un écheveau de chaines en tout genre.
Nous commençons par la chaine héréditaire :
Pour venir en incarnation, nous fabriquons un corps et choisissons des parents biologiques qui vont nous accueillir et nous élever. Nous puisons à cette occasion dans le patrimoine génétique paternel et maternel et ceci constitue une liaison héréditaire qui nous met en contact avec des lignées ancestrales. Ce facteur héréditaire oblitère notre vie à plusieurs niveaux physique ou psychique et nous impose des traits de caractère, des qualités ou des défauts physiologiques. Cela nous détermine et nous devons vivre avec ; on peut faire un travail sur soi pour se libérer de certaines contraintes pénibles, d’autres sont irrémédiables. On peut aussi bénéficier de transmissions positives comme des dons ou des qualités intellectuelles, artistiques, etc.
Nous sommes ici dans le domaine de l’inné ; nous n’avons que le seul choix de l’accepter dans la mesure où on ne nous demande pas notre avis.
L’éveil spirituel, cette soudaine prise de conscience que nous sommes avant tout un esprit enfermé dans un corps, annonce une renaissance, une nouvelle naissance « en esprit ». Tout comme la naissance physique provoque un traumatisme, vécu lors de l’accouchement, la naissance spirituelle constitue une séparation et un arrachement.
Le nouveau né biologique doit son existence à la séparation de sa mère et à l’arrachement du monde fœtal et de ses conditions propres de développement. De la même façon, le « re-né » spirituel doit abandonner les conditions de vie qu’il a pratiquées jusque-là et remettre en cause les valeurs existentielles adoptées pour réussir son intégration vitale.
De plus, il doit s’arracher à l’emprise de l’ego, son instrument de développement sur le plan incarné, qui a fait son travail pour le mieux mais ne peut accéder au palier supérieur de l’évolution spirituelle.
Quand nous sommes incarnés dans ce monde, nous sommes irrémédiablement prisonniers d’un écheveau de chaines en tout genre.
Nous commençons par la chaine héréditaire :
Pour venir en incarnation, nous fabriquons un corps et choisissons des parents biologiques qui vont nous accueillir et nous élever. Nous puisons à cette occasion dans le patrimoine génétique paternel et maternel et ceci constitue une liaison héréditaire qui nous met en contact avec des lignées ancestrales. Ce facteur héréditaire oblitère notre vie à plusieurs niveaux physique ou psychique et nous impose des traits de caractère, des qualités ou des défauts physiologiques. Cela nous détermine et nous devons vivre avec ; on peut faire un travail sur soi pour se libérer de certaines contraintes pénibles, d’autres sont irrémédiables. On peut aussi bénéficier de transmissions positives comme des dons ou des qualités intellectuelles, artistiques, etc.
Nous sommes ici dans le domaine de l’inné ; nous n’avons que le seul choix de l’accepter dans la mesure où on ne nous demande pas notre avis.
Puis, la chaine familiale et éducative prend le relais :
C’est le domaine de l’acquis qu’il nous appartiendra de trier une fois adolescent, puis adulte, afin de forger son propre système personnel.
Il va de soi qu’aussi bien l’inné que l’acquis laisseront des séquelles indélébiles tout au long de notre parcours. Mais, même si c’est difficile, nous avons la possibilité de modifier ou corriger certains facteurs à coup de volonté.
La chaine sentimentale est différente car librement consentie :
On y retrouve les amours et les affections qui jalonnent notre vie, entre ce qu’on veut et qu’on n’a pas et ce qu’on peut avoir et qu’on finit par accepter.
Quoique… certaines situations que nous pensons avoir provoquées de notre plein gré soient parfois le résultat de dettes karmiques, survenues à notre insu. Cette chaine se termine, dans la plupart des cas, par un mariage et la création d’une famille avec toutes les joies et déceptions, tous les devoirs et toutes les responsabilités que cela implique. Allons-nous innover dans notre comportement familial ou allons-nous reproduire celui de nos parents à notre égard ?
Mais aussi la chaine relationnelle professionnelle :
Celle-ci nous inscrit dans un fonctionnement corporatiste avec des règles du jeu précises et spécifiques dépendant du secteur d’activités dans lequel on évolue. Compétition, ambition, argent, pouvoir, paraître se conjuguent plus ou moins selon les contextes et selon les êtres, mais chacun est influencé par son entourage et ses résultats professionnels, tout au long de sa vie active, dans un univers où la fin justifie toujours les moyens. Pour la plupart en tout cas…
Sans oublier la chaine sanitaire qui nous colle à la peau :
Elle nous suit comme notre ombre, dépendant à la fois de notre patrimoine héréditaire et nos facultés de résistance physique et psychique, voire psychosomatique ; elle est très inégale en fonction des individus et de leur parcours de santé personnalisé, dépendant essentiellement des capacités de résistance de chacun aux épreuves rencontrées et des facultés d'adaptation nécessaires aux changements de situations.
Toutes ces chaines nous relient à notre être qui développe, avec le temps, progressivement, une personnalité qui en est le résultat et dont nous nous servons pour affronter la vie quotidienne. L’ego devient alors rapidement le leader, le maillon fort et directeur, qui nous pousse toujours à aller de l’avant, à passer les obstacles, à rebondir après les coups durs. Nourri de nos pulsions et de nos fantasmes, de nos peurs et de nos envies, il se fortifie au fur et à mesure de son développement et finit par s’imposer comme le pilote de nos actes ; garant de notre sauvegarde, nourri par l’instinct de conservation, il sait nous stimuler ou nous consoler selon les besoins du moment.
Avec l’éveil spirituel, l’être ressent une nouvelle présence intime qu’il n’avait jusque-là que vaguement pressentie sans jamais l’identifier. C’est l’âme, ou moi supérieur, c’est-à-dire l’esprit incarcéré dans l’armure corporelle, qui sait que son heure est arrivée et qui commence à se manifester.
« Dépose ton armure et recouvre ta liberté, ouvre-toi à la lumière spirituelle »
C’est ce qu’il ne cesse de nous murmurer jusqu’à ce qu’on se décide à l’entendre et à agir en conséquence.
Il faut savoir se déchainer, au sens propre, si l’on ne veut pas devenir, un jour ou l’autre, le maillon faible, sacrifié, de tous ces réseaux d’influence. La libération de notre esprit est à ce prix. Les ambiances « enchainées » sont toujours primaires et fusionnelles, paralysantes et réductrices; nécessaires à un moment donné de notre évolution, à l’image de l’instinct de conservation, il faut savoir s’en délivrer pour trouver, au fond de soi, sa véritable raison de vivre en échappant à leur emprise étouffante.
Le travail sur soi consiste à séparer tous les maillons les uns des autres, à les désolidariser de la chaine que leur union constitue, en supprimant les tensions, les contraintes, les souffrances, le carcan qu’elle exerce sur l’être en le retenant prisonnier.
Au bout de la chaine, après avoir ouvert et relâché un à un chaque maillon de ce lien carcéral, il va se passer une véritable mutation sur le plan des valeurs de l’incarnation. L’ego, jusque-là maillon fort, puissant et indestructible, véritable pilote de nos actes, affaibli par la suppression successive de tous ses remparts protecteurs et inhibiteurs, devient de fait le seul et dernier maillon et soudain le plus faible, ayant perdu toutes ses cuirasses qui lui façonnaient une véritable armure. L’ego mis à nu n’est plus ; il est vidé de sa substance nourricière.
Mais il faut défaire le nœud gordien, sans le trancher, sublimer l’ego et non le mutiler. Que ferait le moi supérieur sur terre sans l’aide de l’ego ; il serait comme un oiseau sans ses ailes. Il est nécessaire d’amener l’ego à comprendre le sens de la nouvelle mission d’aide et assistance à l’âme qui lui est dévolue et de stimuler son évolution spirituelle.
Seulement, à ce stade de l’évolution spirituelle, il y a un risque de déséquilibre pour l’être qui aborde cette expérience sans préparation profonde et régulière. Ce risque concerne la vacuité qui s’installe et qui provoque chez le sujet un sentiment de vide, de manque, de mal être. L’inertie de la flaque d’eau ne peut se substituer sans conséquence au courant intrépide de la cascade. L’escargot qui perd sa coquille doit apprendre à vivre comme la limace ; pas si facile en vérité dans ce monde où la prédation est la règle.
Il faut donc changer d’horizon, de rythme et de motivation, faute de quoi on sombre dans la dépression. Il faut surtout s’en remettre à l’âme qui va prendre le relais et nous hisser vers des hauteurs inconnues de nous, même si l’on a parfois l’impression de sauter dans l’inconnu, d’être seul, faible et fragilisé, sans la présence rassurante de l’ego.
De l’horizontalité de l’ego à la verticalité de l’âme, c’est tout le cheminement qui attend chacun de nous à partir du moment où il a décidé de se mettre en marche vers l’éveil spirituel. Même si le chemin est long est difficile, nous n’avons d’autre choix que de la faire. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain, ou après demain… ou dans une autre vie ; car dans ce domaine, sans doute beaucoup plus que dans tout autre, qui n’avance pas recule !
« Enfin s'éveille en nous une Ame témoin qui voit les vérités cachées et scrute l'Inconnu.
Alors, tout présente un visage neuf et merveilleux : le monde vibre de la lumière de Dieu qui demeure en son centre ; dans le cœur profond du Temps de nobles intentions s'impatientent et prennent vie, les frontières du vital s'effondrent et se coulent dans l'infini.
Ce projet ambitieux, confus, et rigide de surcroît, se change en un magnifique imbroglio des Dieux, un jeu, une œuvre divine dans son ambiguïté.
Nos entreprises sont des expériences éphémères conduites par un Pouvoir énigmatique et discret qui analyse ses résultats obtenus dans la nuit de l'Inconscient, pour aller ensuite à la rencontre de son moi lumineux de Vérité et de Félicité.
Il observe le Réel à travers la forme apparente ; il travaille dans notre mental et nos sens ; parmi les représentants de l'Ignorance, dans les images symboliques évoquées par le verbe et la pensée, il recherche la vérité vers laquelle convergent toutes les tendances ; il se sert de la torche de la vision pour trouver la source de Lumière ; il travaille à trouver l'Exécutant de tous les travaux, le Moi non perçu au-dedans qui est le guide, le Moi inconnu au-dessus qui est le but. Tout ici n'est pas que le fait d'une Nature aux yeux bandés :
Un Verbe, une Sagesse nous surveille d'en haut, un Témoin qui ratifie sa volonté et ses œuvres, un Œil invisible dans l'immensité aveugle ; il y a l'Influence d'une Lumière supérieure, il y a des pensées inaccessibles et des éternités scellées ; une cause mystique meut les astres et les soleils. »
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