lundi 25 mai 2009

Cerveau & spiritualité




Le cerveau triune

Représentation très schématique du complexe reptilien, du système limbique et du néocortex dans le cerveau humain (d'après Paul D. MacLean, Brain Evolution: The Origins of Social and Cognitive Behaviors, Journal of Children in Contemporary Society, Vol. 16: 1-2, 1983.


A la base, un cerveau reptilien, hérité de nos plus lointains ancêtres

Le crocodile règne sur nos pulsions fondamentales (faim, soif, sexualité, agressivité, imitation) et assure une réponse immédiate au présent; il privilégie l'odorat. Ce cerveau (l'hypothalamus ou "cerveau de notre milieu intérieur") est en liaison intime avec notre équilibre biologique et endocrinien. Il commande le fonctionnement de l'hypophyse qui, elle, commande à toutes nos glandes qui vont contrôler tout le fonctionnement de nos cellules, véritables petites usines chimiques.
Autour et au-dessus, un cerveau paléo-mammalien, apparu dès les premiers mammifères
Le cheval (notre cerveau limbique) introduit l'affectivité, les soins parentaux, le sens du clan; il se base sur l'importance de la vocalisation et de l'audition. L'affectivité nécessite une mémoire à long terme. La notion de plaisir ou de déplaisir nécessite le souvenir d'une expérience passée- il faut savoir, par expérience, qu'il y a des choses qui sont défavorables ou favorables à notre plaisir, à notre équilibre biologique - et dépend essentiellement de l'état de notre milieu intérieur. Qui dit mémoire dit motivation : si un événement ne vous intéresse pas, vous ne mémoriserez rien.
Autour encore et vers l'avant, un cerveau néo-mammalien, en fin de compte humain
L'humain, avec ses lobes frontaux, connaît la raison et le langage symbolique; il privilégie la vision. Notre néocortex permet l'abstraction, l'association, l'imagination. Il nous permet d'imaginer, soit d'inventer des comportements nouveaux à partir d'expériences anciennes. C'est le cerveau de l'anticipation, de l'avenir ...
Mais, l'évolution humaine s'est produite si rapidement que ces trois cerveaux ne sont qu'imparfaitement intégrés. La logique des trois influant sur nos comportements individuels et sociaux, qui se trouve aux commandes dans chacun de nos actes individuels ou collectifs?
Le comportement humain est régi par ces trois niveaux cérébraux, se rapportant aux différentes étapes de l'évolution de l'intelligence et du comportement animal à travers les différents âges de la vie. On peut affirmer que le système nerveux central se divise en plusieurs zones qui correspondent aux différentes étapes de son évolution, depuis les reptiles jusqu’à l’être humain.

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LE CERVEAU REPTILIEN :

Le cerveau reptilien constituant le tronc cérébral et se trouvant à la base de notre cerveau est d'un âge se situant entre environ 500 à 600 millions d'années. Le premier cerveau, le plus primitif, est celui des reptiles.

Il est appelé le cerveau primaire, ou primitif, ou encore cerveau archaïque. Les êtres humains avaient à l'origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l'homme conserve encore bien des instincts de base (dont l'instinct de conservation). Il correspond chez l'être humain aux systèmes nerveux du tronc cérébral. Il est malgré sa petite taille d'une grande complexité. Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l'individu et de l'espèce. Ces comportements sont incapables d'adaptation et restent insensibles à l'expérience du fait que le cerveau primitif n'a accès qu'à une mémoire à court terme. Le cerveau reptilien agit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés: une même stimulation produira toujours le même effet. Par exemple, conservée depuis des générations, la fuite inscrite héréditairement dans chaque individu, est un mécanisme nécessaire, imparable, stéréotypé. Le noyau dit " amygdalien " en particulier commande l'agressivité, le souci du territoire et de sa défense. Il correspond à notre univers non-verbal de gestes et comportements automatiques. Il est le lieu de la routine, des itinéraires fixés à l'avance, des rituels, cérémonies….

Il est nommé «rhombencéphale», il constitue la portion inférieure du cerveau humain et se divise en plusieurs parties distinctes. C'est dans cette zone que s’opèrent le contrôle et la régulation des comportements de base humaine. Elle entretient surtout les fonctions vitales les plus élémentaires comme la respiration, la déglutition, la digestion et les battements du cœur. Ces fonctions assurent la survie de l'espèce et s’accomplissent pour la plupart de façon automatique. Il représente le concept de la survie de l'organisme et de l'espèce stimulé par un répertoire limitatif composé de comportements réflexes et instinctifs permettant de satisfaire les besoins essentiels de la vie : reconnaissance des sources vitales, se procurer de la nourriture, voire dans ses semblables la survivance de l'espèce, trouver des partenaires dans l'objectif de s'accoupler, définir un territoire de vie, découvrir un gîte, définir la puissance des prédateurs pour s'en prémunir. Il assure notamment le contrôle de l'homéostasie corporelle (température corporelle, pression sanguine, niveau de glucose).

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LE CERVEAU LIMBIQUE :


Le système limbique constitue les zones centrales du cerveau, qui se prénomme aussi cerveau mammifère ou cerveau émotif, il est plus récent sur l'échelle de l'évolution (quelques 60 millions d'années).

Il représente la seconde phase importante du développement cérébral qui s’est manifestée chez les premiers mammifères, permettant ainsi la naissance du système limbique. Enserré au-dessus du tronc cérébral, il constitue la partie médiane du cerveau. Le système limbique a joué un rôle primordial au niveau de l’évolution humaine car il a permis l’élaboration de nouveaux comportements, les émotions, dont les reptiles restent toujours privés aujourd’hui.

Le cerveau viscéral de survie, surnommé ainsi par Mac Lean, est en étroite relation avec les centres des pulsions et des émotions. C'est le centre physiologique des émotions et donc le système dominant de l'affectivité. "Parti du vieux cerveau des mammifères, il dessine un anneau entourant le seuil de l'hémisphère cortical… Chez l'être humain, il est un des éléments essentiels de mise en rapport du néocortex avec les autres formations cérébrales plus anciennes; son fonctionnement domine l'affectivité et les processus de la mémoire" H. Laborit.

Il correspondait au cerveau antérieur des mammifères, au cortex primitif qui est toujours présent chez l'être humain. C'est un ensemble complexe de noyaux, de voies nerveuses, relié à l'hypothalamus, au tronc cérébral et au néocortex. Superposé au cerveau reptilien, le cerveau limbique est le fruit d'une évolution beaucoup plus tardive. Le rat n'a qu'un cerveau reptilien et limbique, à peine un cortex, le chat aussi (avec un début de cortex). Comme le cerveau reptilien, il ne s'exprime pas verbalement mais peut exciter le cortex qui lui, s'exprime par la parole.
Sa fonction essentielle est la survie par une bonne adaptation à l'environnement social : empathie, statut social, intégration à un groupe, convictions et croyances, sentiment de sécurité... C'est aussi le lieu des mécanismes de motivation, réussites et échecs, plaisir et déplaisir...

Principales lois physiologiques attribuées par les biologistes au cerveau limbique :

a- Le système limbique est imperméable à toute logique.

b- Le cerveau limbique agit comme un filtre, il a un rôle sélectif et détecteur : toute information passe d'abord par le limbique qui filtre l'information et excite le cortex selon le filtre lui même lié aux tonalités émotionnelles de l'information (intérêt, sécurité, plaisir, motivation, ….) Les émotions déclenchées par des stimuli agissant sur le système limbique ne sont pas sous le contrôle du cortex. La peur, par exemple ne disparaît pas par voie de raisonnement. Le cerveau limbique a une certaine autonomie par rapport au cortex: il peut bloquer toute réactivité des zones corticales, et anesthésier les infos déplaisantes qui n'atteignent pas le cortex mais il peut aussi stimuler certaines zones du cortex. La communication est donc unidirectionnelle.

c- Le système limbique enregistre d'abord l'action vécue qui deviendra réflexion. La réflexion est ainsi soumise à l'action: le cerveau ne peut résoudre un problème que s'il expérimente de nouvelles solutions. Sur le plan biologique, cela correspond au fonctionnement coordonné du cortex et du limbique.

d- Il stocke tous les souvenirs jouant ainsi un rôle essentiel dans la mémoire à long terme, qui permet la réception et l'enregistrement des informations en fonction des tonalités émotionnelles. La mémoire en permettant la création d'automatismes pourra être à l'origine des besoins nouveaux qui du coup, ne seront plus instinctifs mais seront d'ordre socioculturel.

e- Il assure le début de la connaissance par l'image et joue un rôle cognitif comme produire, élaborer des images même s'il est essentiellement lié aux processus émotionnels et aux pulsions.

Il offre une organisation plus raffinée des comportements. Il est le siège des émotions et le centre cognitif de création des souvenirs, il permet en l'occurrence l'établissement des liens affectifs, de la vie sociale et l'apprentissage de comportements plus complexes. Au cours de l'évolution cette structure s'est considérablement développée pour offrir la possibilité de produire et de générer des comportements plus complexes, concernant la motivation et les réactions émotionnelles. Ce «perfectionnement» du cerveau a gratifiés l'être humain de deux outils nouveaux : la mémoire ainsi qu'une capacité d’apprentissage accrue. Le système limbique offre la possibilité à ce jour de réagir aux expériences vécues à partir des informations et des expériences qui sont transmises par les sens. Il est le siège de la mémoire affective du cerveau en classant les expériences selon qu’elles soient de nature «positive» ou «négative» pour la survivance de l'espèce humaine.


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LE NEOCORTEX :


Le néocortex qui apparaît avec les mammifères supérieurs a passablement altéré l'aspect du vieux cortex et s'est agrandi de façon considérable en refoulant plus profondément le vieux cortex. Appelée « néocortex », ou cortex cérébral, cette partie est composée d’un tissu cellulaire épais d’environ un demi-centimètre qui recouvre la surface extérieure du cerveau. Il est la partie la plus élaborée, la plus étendue et la plus récente constitue l’écorce cérébrale, elle forme la fine couche de matière grise enveloppant tout le cerveau.

Le cortex apparaît à l'état d'ébauche chez certains reptiles, se développe chez les mammifères et plus on monte dans l'échelle animale, plus cette bande va s'étendre et refouler de part et d'autre les deux cerveaux primaires. Chez les mammifères supérieurs, le cortex s'est développé vers l'arrière, enveloppant tout le système limbique d'une couche épaisse de neurones aux ramifications complexes.

Ce qui est vraiment nouveau chez l'homme, c'est l'étendue du néocortex et les structures qui s'y rattachent: le nouveau cerveau présente une plasticité et une souplesse inconnue aux structures archaïques.
Le nouveau cortex n'est plus une machine : lorsqu'il est stimulé, il peut ne pas répondre ou encore répondre de manière imprévue, de façon originale et créative à un problème posé par l'environnement. Il peut répondre d'une manière différente de celle qu'avait entraînée une stimulation identique précédente. Il sera d'autant plus conscient qu'il est justement conscient de ses automatismes et de ses pulsions et qu'il peut s'en libérer par sa fonction imaginaire.

En effet, l'accroissement des connexions neuronales du cortex s'accompagne d'une augmentation des possibilités de réception des informations. Il a pris dans l'espèce humaine, un développement considérable dans les régions orbito-frontales qui permettent un moyen d'association des éléments mémorisés. L'homme peut recombiner ces éléments mémorisés d'une façon différente de celle par laquelle ils nous ont été imposés par le milieu ; le cerveau peut alors créer des structures nouvelles, "les structures imaginaires" (H. Laborit).

Il représente la conscience, la capacité symbolique (capacité de remplacer certaines choses par d'autres), le langage, base de la pensée abstraite. Seul le cortex a cette capacité : c'est pour lui un moyen de gérer les autres cerveaux plus anciens.
Il correspond au stade de la reconnaissance de l'objet comme réalité externe dans un espace donné. La manipulation des concepts, de l'abstraction par les systèmes associatifs, la prise de distance par rapport à l'objet donne à l'homme des possibilités presque infinies de création.

Il est aussi prénommé cerveau logique, il clôture la chaîne évolutive dotant l'espèce de moyens très sophistiqués de traitement de l'information provenant du monde extérieur en lui permettant l'acquisition de connaissances nouvelles, la prévision et la planification de ses actions. La capacité toute récente du langage offre à l'espèce humaine la construction de liens sociaux très élaborés, la transmission des connaissances de génération en génération et, surtout un outil de contrôle interne de la pensée et des comportements.

Il est la troisième et dernière partie du système nerveux central qui forme la portion supérieure du cerveau. Il compose la matière grise, car la couleur des cellules est grise, il est l’apogée de l’évolution et seuls les êtres humains en sont les bénéficiaires. Les lobes du néocortex sont marqués à leur surface de scissures et de profonds sillons. Le néocortex (ou isocortex) est la portion du cortex apparue le plus récemment et constitue de loin la plus grande portion du cortex chez les primates; il possède une stratification de six couches distinctes de neurones.



Une exploration du cerveau en tant que siège de la conscience

Le cerveau est à la fois le siège et le véhicule de la conscience.
Il est le véhicule des expressions de la force de vie.

L’évolution de cet organe, depuis des millions d’années, indique que de nouvelles capacités construisent de nouvelles aires du cerveau. Le cerveau grandit avec l’homme.

On peut imaginer que le cerveau de l’être humain va continuer à évoluer (dans les générations futures) en même temps que ce dernier accède à des perceptions et des « compréhensions » de plus en plus subtiles de la force de vie qui l’anime et de sa relation à l’univers.

Cette expansion de la conscience humaine provoquera une expansion de son siège matériel, le cerveau.

- Cerveau reptilien (instincts)
- Cerveau limbique (émotions)
- Cerveau néocortex (intellect)

Les explorateurs de la conscience et de l'éveil spirituel (et non « les intellectuels ») sont les précurseurs du cerveau à venir qui s’adaptera de plus en plus rapidement à la capacité de l’homme nouveau à intégrer et propager de nouvelles expressions de la conscience, encore balbutiantes aujourd’hui.

- Les lobes frontaux (spiritualité)

Il y a dans notre néocortex une partie qui nous rend vraiment humain : les lobes frontaux.
Ils sont si importants que certains scientifiques les considèrent comme un quatrième cerveau.
Les lobes frontaux permettent à l'Homme de penser à l'autre, d'être altruiste : ils nous permettent de créer et de nous projeter dans l'avenir.

Ils constituent l’outil privilégié de la spiritualisation de l’homme en permettant d’optimiser la réceptivité de l’intuition sur le plan cognitif, en favorisant les capacités de connaissance extrasensorielles telles que la clairvoyance et l’accès à d’autres dimensions et en augmentant le pouvoir de l’empathie en lieu et place de l’égocentrisme institutionnel qui règne aujourd’hui dans nos sociétés matérialistes.

Alors, le plus important consiste à prendre conscience que nous sommes entrés de plain pied dans l’âge de l’homme spirituel, et la meilleure preuve en est que nous assistons à la naissance d’un nouveau cerveau apte à recevoir les communications spirituelles par le biais de l’intuition. Bien sur, ce nouveau cerveau est encore embryonnaire chez nombre de personnes en cours d’incarnation à l’heure actuelle, mais le principal c’est qu’il existe et qu’il va se multiplier dans un futur à court terme.

Ce nouvel outil nous est donné pour faire la jonction avec les plans supérieurs que nous avons perdu de vue depuis trop longtemps. Et dés qu’il y a l’outil, il y a son utilisateur en application du précepte :

« La fonction crée l’organe… »

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