lundi 11 mai 2009

Ainsi parlait Blaise Cendrars



Cendrars, par Amedeo Modigliani (1917)

Blaise Cendrars, né Frédéric-Louis Sauser, le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel (Suisse), mort le 21 janvier 1961 à Paris, est un écrivain d'origine suisse, naturalisé français en 1916.

Il mène d'abord une vie d'aventurier et de bourlingueur avant d'écrire et de publier ses premiers poèmes : Les Pâques en 1912, qu'il signe du pseudonyme de Blaise Cendrars, alors que malade, il se voulait renaissant à travers les braises et les cendres, tel le phénix (qui deviendra Les Pâques à New York en 1919) ou Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France en 1913. Il participe dès le début à la guerre de 14-18 comme engagé volontaire : gravement blessé en 1915, il sera amputé du bras droit. Le 28 septembre 1915, il est naturalisé français et reprend en 1917 l'écriture, mais lassé du milieu littéraire, il se tourne quelques années vers le cinéma puis abandonne après l'échec. Il voyage alors au Brésil en 1924.
Il s'oriente dès lors vers le roman avec L'Or en 1925, où il retrace le dramatique destin de Johann August Suter, millionnaire d'origine suisse ruiné par la découverte de l'or sur ses terres en Californie. Ce succès mondial va faire de lui, durant les années vingt, un romancier de l'aventure que confirme Moravagine en 1926, avant qu'il ne devienne dans les années trente, grand reporter.
Abattu par le début de la guerre, il s'installe à Aix-en-Provence puis à Villefranche-sur-mer et ne reprend l'écriture qu'en 1943 en rédigeant des récits autobiographie avec L'Homme foudroyé (1945), La Main coupée, Bourlinguer. De retour à Paris en 1950, il participe à des programmes artistiques et des entretiens radiophoniques réputés avant de mourir d'une congestion cérébrale le 21 janvier 1961.
L'œuvre de Blaise Cendrars, poésie, romans, reportages et mémoires, est placée sous le signe du voyage, de l'aventure, de la découverte et de l'exaltation du monde moderne où l'imaginaire se mêle au réel de façon inextricable.

« Nous sommes tous l'heure qui sonne. »

«La folie est le propre de l'homme.»

« Je ne trempe pas ma plume dans un encrier mais dans la vie. »

«Rien n'est admissible ; sauf la vie, à condition de la réinventer chaque jour.»

«Pour être désespéré, il faut avoir vécu et aimer encore le monde.»

«Le seul fait d'exister est un véritable bonheur.»

«Ecrire, ce n'est pas vivre. C'est peut-être survivre.»

«L'univers est une digestion. Vivre est une action magique.»

«Ecrire est une vue de l'esprit. C'est un travail ingrat qui mène à la solitude.»

«La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré et, pour être désespéré, il faut avoir beaucoup vécu et aimer encore le monde.»

«C'est dans ce que les hommes ont de plus commun qu'ils se différencient le plus.»

«Quand on aime il faut partir.»

«Vivez, ah ! Vivez donc, et qu’importe la suite ! N’ayez pas de remords. Vous n’êtes pas Juge.»

«Sans l'appui de l'égoïsme, l'animal humain ne se serait jamais développé. L'égoïsme est la liane après laquelle les hommes se sont hissés hors des marais croupissants pour sortir de la jungle.»

« Si l'on a baptisé Jules Renard « l'œil », j'appellerai Picasso le « regard ». »

« ... la vie absurde qui remue ses oreilles d'âne. »

« À l'origine, n'est pas le mot, mais la phrase, une modulation. Écoutez le chant des oiseaux ! »

« Un contemplatif ... oui, c'est une autre forme de l'aventure ! »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire