lundi 4 mai 2009

L'enseignement de Seth - Quatrièmes extraits


Pluralité de soi et intermittence de la conscience

L’environnement invisible de votre esprit n’est pas aussi isolé que vous pourriez le penser, et votre isolement apparent est la conséquence du barrage permanent dressé par l’ego.

Il ne voit pas pourquoi, par exemple, vous devriez être informés de ce qu’il ne considère pas comme pertinent pour l’activité au jour le jour. Je n’aime pas le verbe « avancer », encore que, dans votre langage, « avancer » en termes de conscience, c’est devenir de plus en plus conscient des autres matérialisations de votre identité. Les soi probables accèdent à la perception des autres composantes de leur identité et prennent conscience qu’ils sont tous des manifestations variées de la même personnalité. Ils ne sont pas « perdus » ou enterrés ou niés dans le Soi, sans libre arbitre, autodétermination ou individualité.

Au contraire, l’identité est ce qu’ils sont, avec l’entière liberté d’exprimer toutes les actions et tous les développements probables, à la fois dans cette réalité et dans celles que vous ne connaissez pas.
Vos pensées et émotions sont donc comme un faisceau qui part de vous, non seulement dans toutes les directions physiques mais aussi dans des dimensions invisibles que vous ne pouvez présentement appréhender. Vous recevez aussi des signaux provenant de probabilités qui sont connectées à la vôtre ; mais vous choisissez les actions probables que vous voulez voir réalisées ou concrétisées dans votre système, comme d’autres ont également la liberté de choix dans leur système.

Vous êtes à l’origine des idées et vous les recevez mais vous n’êtes pas obligés d’actualiser des actes probables non réalisés.

Une attraction naturelle s’exerce entre vous-mêmes et d’autres soi probables, des connexions électromagnétiques qui sont en rapport avec des déplacements simultanés d’énergie. J’entends par là une énergie qui, simultanément, se manifeste en vous et auprès des soi probables dans d’autres réalités ; des connexions psychiques qui sont en rapport avec une réaction émotionnelle unificatrice, en sympathie, et une connexion qui s’active très fortement à l’état de rêve.

Si les fonctions de l'ego sont quelque peu mises en sommeil, cet état permet une communication considérable entre les différentes parties de l'identité totale. En rêve, vous pouvez avoir des aperçus sur les voies probables qu’il vous aurait été possible de prendre. Vous pouvez penser que ce sont des fantaisies, bien qu’il s’agisse, tout au contraire, de l’image exacte d’événements qui ont surgi dans d’autres systèmes de probabilités. Un événement peut être actualisé par plus d’un soi probable, et vous êtes plus proches de certains soi probables que d’autres. Parce que vous êtes engagés dans une structure psychologique complexe et que les connexions déjà mentionnées existent, vous pouvez vous ouvrir, dans une certaine mesure, aux capacités et à la connaissance propre à ces autres composantes probables de votre personnalité. Les connexions créent constamment des symbioses.

Une fois que vous êtes conscients du système probable, vous apprenez à devenir vigilants à ce que j'appellerai les « bienfaisantes intrusions » indiscrètes.

De telles poussées sembleraient être sans lien avec vos intérêts et vos activités. Elles sont indiscrètes parce qu'elles pénètrent rapidement dans la conscience, accompagnées d'un sentiment d’étrangeté comme si elles ne vous appartenaient pas. Elles peuvent souvent fournir des indications de différents ordres. Vous pourriez, par exemple, ne rien savoir sur la musique et, un après-midi, au beau milieu de votre activité courante, vous sentir soudainement poussés à acheter un violon. Une telle poussée pourrait être le signe qu’une part probable de votre identité est vouée à cet instrument. Je ne vous dis pas de courir en acheter un mais de suivre cette impulsion aussi loin que vous pouvez raisonnablement le faire – en en louant un ou, simplement, en vous familiarisant avec des concertos pour violon...

Si l’impulsion venait d’un soi probable, vous apprendriez à jouer de cet instrument plus rapidement. Il va sans dire que ces soi probables existent tout autant dans votre « futur » que dans votre passé. Il n’y a pas lieu de s’appesantir sur les manifestations déplaisantes du passé tel que vous le connaissez, sous prétexte que certaines composantes d’un soi probable peuvent encore y jouer un rôle. La concentration peut permettre une plus grande fusion et une identification contraire ; car cet élément constituera un fonds commun pour les autres soi probables issus de cette origine particulière. S’attarder sur la possibilité de la maladie et du désastre est également une mauvaise attitude, car vous mettez en place des réseaux négatifs qui empêchent les probabilités de surgir. Vous pouvez théoriquement modifier votre propre passé tel que vous l’avez connu, car le temps n'existe pas au sens où vous l’entendez.

Le passé a différentes réalités. Vous expérimentez simplement un passé probable.

En modifiant ce passé dans votre esprit, vous pouvez au présent changer sa nature comme ses effets, non seulement pour vous mais aussi pour les autres.
Supposez qu’un événement particulier soit arrivé et qu’il vous ait profondément dérangés. Imaginez non pas qu’il ait été balayé, mais remplacé par un autre d’une nature bénéfique. Cela peut être entrepris si on a la conviction nécessaire et suffisamment d’intensité émotionnelle. Ce n’est pas une façon de se tromper soi-même. L’événement rejeté deviendra automatiquement un événement probable bien que vous n'ayez pas choisi de le percevoir dans votre passé probable.

Si le processus est correctement enclenché, votre idée affectera par télépathie les gens qui étaient liés à l’événement d'origine, mais ils peuvent choisir d’accepter ou de refuser votre version. La nature de la matière elle-même n’est pas comprise. Vous la percevez à un certain « niveau ». Pour utiliser votre terminologie et parler aussi simplement que possible, il y a d’autres formes de matière au-delà de celles que vous voyez. Ces formes sont tout aussi réelles et vivantes, tout aussi « physiques » que celles qui appartiennent à cette sphère particulière d'activité. En termes de probabilités, donc, vous choisissez certains actes, vous les transformez en événements physiques ou en objets et vous les percevez. Mais d’autres événements non choisie émanent aussi de vous et sont projetés sous d’autres formes.

A ce niveau, le comportement des atomes et des molécules est en cause. Ils ne sont présents dans votre univers que pendant certaines phases.
Leur activité n’est perçue que lorsqu’ils apparaissent au niveau des rythmes vibratoires propres à votre système. Quand vos savants les examinent, par exemple, ils ne s’intéressent pas à leur nature. Ils explorent seulement les caractéristiques d’un atome dans la mesure où il agit, où il se montre dans votre système. Sa réalité la plus large leur échappe complètement. Vous savez qu’il existe des spectres de lumière. Votre système n’est pas dense si on le compare à d’autres.

Les dimensions que vous donnez à la matière physique commencent à peine à laisser soupçonner d’autres types de dimensions possibles.

Certains systèmes sont plus lourds ou plus légers que le vôtre, bien qu'ils ne fassent pas nécessairement appel à la notion de poids telle que vous l’entendez. Des actions probables émergent donc dans des systèmes de matière tout aussi valables et tout aussi consistants que le vôtre. Vous avez l’habitude de penser en fonction de lignes simples. Pour vous les événements apparaissent comme des choses ou des actions complètes ; or ce que vous percevez n’est qu’une fraction de leur existence multidimensionnelle totale. D’une façon plus large, il est impossible de séparer un événement physique des événements probables parce que ceux-ci constituent la totalité des dimensions d’une action. Il est fondamentalement impossible de séparer le soi que vous connaissez des soi probables dont vous n’êtes pas conscients pour les mêmes raisons. Des voies internes existent toujours qui mènent aux événements probables. Comme ces derniers sont les manifestations d’une action en devenir, les dimensions qui sont censées les séparer ne sont qu’illusions. Le seul cerveau ne peut saisir ces connexions avec succès. L’esprit, qui est la contrepartie interne du cerveau, peut parfois percevoir les dimensions beaucoup plus étendues de n’importe quel événement lorsqu’une intuition vous effleure soudain.

Ainsi que je l'ai souvent dit, le temps tel que vous le concevez, n’existe pas.

Même dans vos propres limites, la vraie nature du temps pourrait être comprise si la nature de base de l'atome était connue de vous. D’une certaine manière, un atome peut être comparé à une microseconde. L’atome semble « exister » de façon constante pendant un certain temps. Au contraire, il est en phase intérieurement et extérieurement, pour ainsi dire. Il fluctue selon un modèle et un rythme, très prévisibles. Il peut être perçu à l’intérieur de votre système en certains points de cette fluctuation. Ainsi les savants croient que l’atome est présent en permanence. Ils ne perçoivent pas ses absences intermittentes. Pendant les périodes où ils ne se projettent pas dans le monde physique, les atomes sont présents dans un autre système de réalité où ils sont perçus en des points de fluctuation.

Dans cet autre système également, les atomes semblent durables. Ces points de fluctuation sont nombreux, mais votre réalité, évidemment, ne les perçoit pas, pas plus qu’elle n'est sensible aux actions, univers et systèmes extrêmes qui sont en eux.
Le même type de comportement apparaît à un niveau psychologique plus secret et inexploré, lui aussi. La conscience, orientée dans le monde physique répondant à une phase de l’activité des atomes, s’anime et s’éveille à sa propre existence, mais, entre deux phases, il est d’autres fluctuations au cours desquelles la conscience est concentrée dans des systèmes tout à fait différents ; chacune d’elles a sa propre fréquence ; insensible à la phase d’absence, la conscience ne conserve la mémoire que des fluctuations particulières auxquelles elle répond.

Ces fluctuations sont réellement simultanées. Vous pouvez croire qu’il y a des écarts entre elles. Je ne puis utiliser de meilleure description que celle que j’ai faite, et pourtant les systèmes probables existent tous simultanément. Pour conclure cet exposé, je dirai que fondamentalement l’atome est dans tous les autres systèmes en même temps.

Jane ROBERTS
L’enseignement
de
Seth
Permanence de l’âme


Séance 567. Mercredi 17 février 1971. 21 h 14.

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