vendredi 10 octobre 2008


Approche chamanique :

Apprendre à découvrir le sens.


On ne peut être soi-même que lorsqu’on a instauré le dialogue avec toutes les forces de la nature qui nous entourent. Et pour pouvoir leur parler, il faut tout d'abord les connaître, puis les reconnaître. Alors seulement nous comprenons que tout ce qui nous entoure participe d'une grande expérience commune, partagée et solidaire. Encore faut-il se donner la peine de trouver la clé qui va ouvrir la serrure.

«Toute la vie réside dans le verbe voir.»
Teilhard de Chardin

« Je ne vois rien de plus que vous, mais je me suis entraîné à remarquer ce que je vois. »
Sherlock Holmes

«Je ne vois que ce que tout le monde voit, rien de plus. Je vois ce qui a besoin d’être vu. Tous voient Dieu, toujours, mais ils ne le savent pas.»
Ramana Maharshi


Voir, c’est découvrir et explorer. Mais la vue ne doit pas rester passive ; elle doit être relayée par la recherche et à ce moment-là elle devient active. La vue active est facteur de connaissance ; elle permet de pénétrer l’objet et d’en prendre possession.Bien voir, c’est lire l’objet regardé, le déchiffrer, en faire ressortir le sens caché. Pour lire, il faut aller au-delà de la représentation physique ; voir au-delà du paraître et découvrir l’être.Cela vaut pour tout : objets inanimés, paysages, animaux, êtres humains.


Tout exprime quelque chose : une signification, un sens, une valeur.Les objets inertes, fabriqués par l’homme, sont porteurs de vibrations naturelles (bois, métal, textile,…) et sont également influencés par la nature de celui qui les fabrique. De plus, ces objets, une fois créés, s’adaptent à leurs propriétaires et, captant leurs vibrations, s’y assimilent.Les paysages, et tout élément des décors naturels, correspondent aux vibrations émises par les forces de la nature et les « élémentaux » qui les créent et les animent (elfes, gnomes, fées, salamandres, ondines,…) ; en fonction de la tendance de leurs créateurs ces lieux sont plus ou moins agréables.


Il faut noter qu’un lieu, tout comme une maison, peut être marqué par la violence et le mal qui s’y sont répandus à certaines époques (batailles, tortures, assassinat, prisons, …). Tout s’imprègne du bien ou du mal qu’il supporte et conserve cette imprégnation tant qu’il n’en a pas été délivré.Les animaux, pour leur part, obéissent à leur instinct (émanation de leur moi groupe) mais sont influencés par les sites dans lesquels ils évoluent et par les hommes qu’ils côtoient ou qui les ont domestiqués. Dans ce cas, l’homme transmet à l’animal son caractère et sa personnalité.Les êtres humains ont aussi leurs vibrations propres et spécifiques qui les situent dans leur degré d’évolution ; les couleurs de l’aura traduisent leur identité spirituelle.Derrière chaque apparence il y a une réalité vivante qui est chargée de sens et qu’il vous appartient de découvrir. Seuls quelques poètes l’ont senti et l’ont écrit mais personne n’a compris. Apprends à voir comme tu apprends à lire. Avant, le mot est un signe abstrait ; après, il est porteur de sens. Il en est de même du regard : apprends à découvrir le sens.


« Se rendre disponible à l’esprit du lieu:Tout endroit de la nature possède son esprit. Si l’on sait se rendre disponible à celui-ci, on sentira au bout d’un moment, un contact très particulier qui s’établit. Quelque chose tente de nous contacter, on sent l’imminence d’un message inhabituel, d’un sentiment de présence palpable qui vient du lieu et qui s’adresse à nous mais qui ne pourra être traduit par des mots, c’est l’esprit du lieu.» (extrait de « Chamane, le chemin des immortels » de Paul Degryse)

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