mardi 21 octobre 2008

Ainsi parlait Hugo


Victor HUGO
Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française.
Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques à la Chambre des Pairs, correspondance abondante.
Il a contribué, tout comme Baudelaire, au renouvellement de la poésie et de la littérature.

Je ne regarde pas le monde d'ici-bas, mais le monde invisible.


Vous dîtes que l'âme n'est que l'expression des forces corporelles : pourquoi alors mon âme est-elle plus lumineuse quand les forces corporelles vont bien tôt m'abandonner ?...Oh ! Je sais bien que je ne vieillis pas et que je grandis au contraire, et c'est à cela que je sens l'approche de la mort. Quelle preuve de l'âme ! mon corps décline, ma pensée croît ; sous ma vieillesse, il y a une éclosion. Je me sens monter dans l'aurore inconnue...Ma chair s'en va, mon esprit augmente.

Dans ce siècle, je suis le premier qui ait parlé non seulement de l'âme des animaux, mais encore de l'âme des choses.

Tout, comme toi, gémit, ou chante, comme moi ; tout parle. Et maintenant, homme sais-tu pourquoi tout parle ? Ecoute bien. C'est que vents, onde, flammes, arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d'âmes !

L'homme est attaché à Dieu par un cordon de feu que nous appelons l'âme et qui n'est qu'une étincelle tombée de la grande lumière centrale, étincelle retenue et entretenue par une traînée d'autres étincelles et autres intermédiaires.

La matière n'est pas et l'âme seule existe. A la mort, nous changeons de vêtement.

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