mardi 7 octobre 2008

En hommage à Christiane Singer





En hommage à Christiane Singer




« Nombreux sont ceux parmi nous qui cherchent un sens à la vie.
De toute vie, aussi escarpée et abrupte soit-elle, suinte et coule le sens. »

« Pour ma part, j’ai traversé trois grandes étapes.
Tout d’abord, jeune femme, la vita activa, j’étais toute puissante et je me passais de toute transcendance.
Puis, la vita contemplativa m’offrit les clés de la révélation que tout était Dieu.
Et puis maintenant, troisième étape, voilà que ces deux univers interfèrent dans un étrange jeu ondulatoire.

J’appelle vie aujourd’hui cet étrange jeu d’équilibriste, cet acte qui consiste à tenir les contraires en équilibre, tout en restant debout sur le fil, mieux en y dansant. »

« Ce monde de lumière dont j’ai rêvé n’est-il donc nulle part ?
Et ces compagnons de route, ces êtres de lumière… ?
Et soudain la voix à mon oreille :
Et qu’attends-tu pour le devenir celui que tu attends ? »

« Je dois me mettre en marche, sachant que comme tous ceux qui m’ont précédée, je n’arriverai nulle part, que comme tous ceux qui sont partis avant moi, j’échouerai, que je vais vers ma défaite certaine et que pourtant tout cela n’est pas le moins du monde triste. Personne n’exige de moi que je réussisse, mais seulement que je franchisse un pas en direction de la lumière. L’important n’est pas que je porte le flambeau jusqu’au bout, mais que je ne le laisse pas s’éteindre. »

« De notre conception à notre mort, la vie est conçue comme un chemin d’initiation, un cycle d’expériences successives. La nature du temps de la vie est à la fois diachronie –évolution, déroulement- et synchronie : tout a lieu simultanément. Refuser de mûrir, refuser de vieillir, c’est refuser de s’humaniser.

La fleur doit mourir pour donner son fruit ; ce qui était épanoui dans l’ordre biologique du visible va lentement flétrir. L’ordre dés lors s’inverse. Ce sont les jardins intérieurs qui commencent de bourgeonner. C’est notre connaissance des lois secrètes de la vie qui détermine nos existences.
Amer est ce passage pour ceux d’entre nous qui ont pu jusqu’alors survivre sans inscrire le sacré dans leurs existences. »

Extrait de : « Où cours-tu ?
Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? »

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