jeudi 22 janvier 2009

Ainsi parlait Bergson



Henri Bergson (18 octobre 1859 à Paris - 4 janvier 1941)est un philosophe français. Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1927.
Sa pensée est grandement influencée par Spinoza et par Kant, ce dernier se trouvant être la plupart du temps son « adversaire ». On y trouve aussi l'influence de penseurs qui lui étaient contemporains : Herbert Spencer, William James, Lachelier, Ravaisson, et de nombreuses autres sources scientifiques, artistiques, philosophiques ou mystiques, notamment celle exprimée par Plotin. Les concepts clefs de sa philosophie sont la durée, l'intuition, l'élan vital et les rapports entre l'âme et le corps.

Les choses se passent comme si un immense courant de conscience avait traversé la matière pour l’entraîner à l’organisation et pour faire d’elle un instrument de liberté.

Ce que j'appelle mon présent empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir.
Le corps, toujours orienté vers l'action, a pour fonction essentielle de limiter, en vue de l'action, la vie de l'esprit.

Toute action est un empiétement sur l'avenir.

Nous ne percevons, pratiquement
, que par le passé, le présent pur étant l’insaisissable progrès du passé rongeant l’avenir.
Le passé tend à reconquérir son influence perdue en s'actualisant.
L'obéissance au devoir est une résistance à soi-même.

Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s'inscrit.

L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots.
L'union avec Dieu a beau être étroite , elle ne serait définitive que si elle était totale.

L'homme devrait mettre autant d'ardeur à simplifier sa vie qu'il en met à la compliquer.

Le pur intérêt personnel est devenu à peu près indéfinissable, tant il y entre d'intérêt général.

L’idée de l’avenir est plus féconde que l’avenir lui-même.
L'art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu'à les exprimer.Que sommes-nous, en effet, qu’est ce que notre caractère, sinon la condensation de l’histoire que nous avons vécue depuis notre naissance.
Ainsi, jusque dans notre propre individu, l'individualité nous échappe. Nous vivons dans une zone mitoyenne entre les choses et nous, extérieurement aux choses, extérieurement aussi à nous-mêmes.

L'intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie.

Le philosophe n’obéit ni ne commande. Il cherche à sympathiser.

L’avenir de l’humanité reste indéterminé, parce qu’il dépend d’elle.

La science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois.
Notre durée est irréversible. Nous ne saurions en revivre une parcelle, car il faudrait commencer par effacer le souvenir de tout ce qui a suivi.
Certaines ont défini l'homme comme "un animal qui rit". Ils pourraient aussi le définir justement comme un animal dont on rit.
On trouve des sociétés qui n'ont ni science, ni art, ni philosophie. Mais il n'y a jamais eu de sociétés sans religion.

Il y a des choses que l'intelligence seule est capable de chercher, mais que par elle-même elle ne trouvera jamais. Ces choses, l'instinct seul les trouverait, mais il ne les cherchera jamais.
Rêver, c'est se désintéresser.L'idée est un arrêt de la pensée.
Notre esprit a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l'idée qui lui sert le plus souvent.
Ne parlez pas d’esprits différents des nôtres ; dites seulement qu’ils ignorent ce que nous avons appris.
Ce que j’appelle “mon présent”, empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir.

Le temps est ce qui se fait, et même ce qui fait que tout se fait.
Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent : la pensée demeure incommensurable avec le langage.

Originellement nous ne pensons que pour agir. C'est dans le moule de l'action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l'action est une nécessité.
La seule cure contre la vanité, c'est le rire, et la seule faute qui soit risible, c'est la vanité.

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